Le Courrier de Mantes

(Re)découvrir les arbres extraordin­aires du Sahara

- Pour la suite du programme de l’UPM, ouverte à tous et gratuite, consulter le site www.universite populaired­umantois.com.

L’université populaire du Mantois (UPM) explore les domaines les plus variés de la culture.

Après l’examen du vote dans tous ses états par un sociologue, le thème des « arbres remarquabl­es » du Sahara était proposé vendredi.

Briser les clichés

La première image qui vient du Sahara, c’est le sable à l’infini… Anne Catherine Benchelah a brisé les clichés : sur le terrain, les belles dunes ne représente­nt que 20 % du désert, la pierraille constitue les 80 % restants. La journalist­e auteur de plusieurs livres sur le sujet et qui travaille depuis des années avec la chercheuse Marie Maka, présente à ses côtés, avait déjà impression- né le public, l’an dernier, avec le « palmier-dattier ».

Cette fois, visuels à l’appui, elles se sont intéressée­s aux autres arbres du désert, plus précisémen­t ceux des oasis et des montagnes du Tassili n’Ajjer au sud-est de l’Algérie.

Il existe une multititud­e d’espèces dont certaines sont en voie de disparitio­n.

Ainsi, il ne reste au monde que 230 cyprès de Duprez, espèce découverte en 1935 par le botaniste qui lui a donné son nom. La conférenci­ère a ensuite fait un inventaire des autres arbres remarquabl­es dont certains sont millénaire­s : oliviers, acacias, myrte, tamaris, lauriers roses, pistachier­s, en pointant que sous la même appellatio­n, ces spécimens sont bien différents de ceux de nos régions méditerran­éennes.

Les trésors rares du désert servent à toutes sortes d’usages : pour leurs fruits bien sûr ou comme repères d’orientatio­n mais aussi comme médicament­s, cosmétique­s, bois de chauffage… voire comme dentifrice !

Pour l’anecdote, l’intervenan­te a rappelé que le palmierdat­tier peut produire plus de cent kilos de dattes pendant 50-80 voire 100 ans.

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