Juliette Pirolli, une artiste en perpétuelle évolution
Mais comment fait-elle pour concilier autant d’activités artistiques ? C’est la question que l’on peut se poser pour Juliette Pirolli qui expose ses peintures durant deux mois au Domaine Berson. Diplômée de l’Ecole d’art et de publicité, formée à l’Ecole de dessin technique et artistique Sornas à Paris, plasticienne en milieu scolaire, graphiste, auteur de pièces de théâtre et de chansons, une liste non exhaustive à laquelle on peut rattacher son rôle de coordonnatrice du Centre culturel d’Epône, ville dont elle est aussi la directrice des affaires culturelles.
Cathédrales, et cités cathares
Lors du vernissage, Martine Poncet, maire-adjointe chargée des affaires culturelles, a parlé d’un « voyage dans l’espace et
le temps » quand on entre dans la peinture de Juliette Pirolli. Un voyage qu’elle effectue par séries, qu’il s’agisse de pays (Italie, Espagne, Pérou…), de grandes civilisations (l’art gothique et ses cathédrales) ou de périodes de l’Histoire (les croisades). À noter une certaine correspondance entre les séries, chaque nouvelle pouvant s’inspirer de la précédente. Après les cathédrales, ce fut la série des chemins de Compostelle, puis les cités cathares.
Depuis une trentaine d’années qu’elle crée, Juliette Pirolli a toujours cherché à aller plus loin, à ne jamais se reposer sur ses lauriers (nombreuses distinctions dans des salons de France et d’Europe), à varier ses techniques.
Elle est ainsi passée de l’huile à l’acrylique, un support qui lui permet de créer « une dualité entre les fluidités et les matières, les brillants, les
reliefs.. ». Férue de perspective à ses débuts, elle préfère aujourd’hui travailler la couleur et la matière ainsi que la lumière. Raison pour laquelle, sans doute, ses séries dépendent souvent des saisons. Ajoutons que ses toiles laissent la part belle au couteau qui a pris autant d’importance que le pinceau. Cela donne plus de relief aux tableaux, euxmêmes remplis de coulures, ce qui leur donne de la verticalité.