Intercommunalité : la CCPIF élargie a élu son exécutif
Le maire de Limetz-Villez Michel Obry a été élu à la tête de la nouvelle communauté de communes des Portes de l’Ile-de-France, née de la fusion - au 1er janvier - avec le Plateau de Lommoye.
Mardi 10 janvier, les 37 représentants des 19 communes de la communauté de communes des Portes de l’Ile-de-France (CCPIF) se sont retrouvés pour la première fois depuis sa fusion, effective depuis le 1er janvier, avec la communauté du plateau de Lommoye, afin d’en élire le président et les onze vice-présidents. Le plus ancien de l’assemblée, Claude Lassée, a présidé la séance. Tous les votes ont eu lieu à bulletin secret.
Pour la présidence, aucune ambiguïté, puisque personne ne s’est présenté pour contester l’autorité de Michel Obry, le président sortant de l’ancienne CCPIF, reconduit à la quasi-unanimité.
Un désaccord est intervenu sur le nombre de vice-présidents à élire, jugé excessif par Alain Gagne, le maire de BoissyMauvoisin : « Pourquoi onze vice-présidents alors que dans d’autres communautés de communes, celle de Houdan par exemple, on se contente
de beaucoup moins ? Ne vat-on pas diluer les compétences ? », a-t-il demandé. Le président Obry lui a répondu que onze vice-présidents, ça offrait une meilleure représentativité - sous-entendu de l’exPlateau de Lommoye - et que cela permettait de profiter de compétences plus diversifiées. Michel Obry a expliqué que lui reviendrait ensuite la responsabilité de distribuer les postes, après entretien personnalisé avec les vice-présidents élus.
Un représentant de Bennecourt, Alain Gentil, a relevé une contradiction : les mêmes élus qui ont refusé un accord local permettant une représentation plus nombreuse ont décidé de porter à son maximum le nombre de vice-présidents… Sur ce, la motion d’Alain Gagne a été rejetée par une forte majorité. Il n’empêche que les petites communes n’ont plus qu’un seul représentant tandis que les plus peuplées, Bonnières et Freneuse, en obtiennent sept. Cela fait grincer quelques dents. Comme l’a souligné Jean-Louis Fournier, le maire de Saint-Illiers-la-Ville, on peut être une petite commune et apporter 600 000 € de taxe professionnelle grâce à Storengy… mais n’avoir qu’un seul représentant !
L’éviction du maire de Bennecourt
Seul fait notable de la soirée : l’élimination - à trois reprises, face à des élus du Plateau - du maire de Bennecourt Didier Dumont qui paye peut-être son opposition à un projet de casse de péniches à ciel ouvert, chaudement défendu par les élus de Freneuse. Il a manqué dix voix à Didier Dumont pour passer (lire page 27).
À l’issue de nombreux et fastidieux tours de vote, on a pu faire les comptes : les communes du plateau ont obtenu cinq viceprésidences : Jean-Louis Couderc, maire de Neauphlette, Jean-Louis Fournier, maire de Saint-Illiers-la-Ville, Thierry Navello, maire de Bréval, Alain Pezzali, maire de La Villeneuve et ancien président du Plateau de Lommoye, et Sylvain Thuret, maire de Ménerville. Les six viceprésidents issus de l’ancienne CCPIF sont : Jacques Guérin, maire de Gommecourt, Daniel Gouriou, maire de Moisson, Arlette Huan, maire de Jeufosse, Didier Jouy, maire de Freneuse, Jean-Marc Pommier, maire de Bonnières, et Joëlle Rollin, maire de Blaru. Tous les vice-présidents sont donc des maires.
Enfin l’ordre du jour a été clos après avoir voté à l’unanimité le transfert de la compétence assainissement à la CCPIF. Dès la semaine prochaine, les choses sérieuses commencent, première réunion de travail et premières harmonisations en vue.