Législatives : premier tour de piste sur la 8e
Les premiers noms des candidats aux législatives sont connus. Toutes les grandes formations, y compris le mouvement En Marche, seront représentées. La grande inconnue reste la candidature LR.
Elle sera l’une des plus convoitées. Aux législatives de 2012 , la 8e circonscription comptait pas moins de treize candidats. Nous n’en sommes pas encore là. Mais toutes les grandes formations seront présentes face à la députée sortante, la socialiste Françoise DescampsCrosnier qui brigue un second mandat. Pour l’heure, la seule grande inconnue est le nom du candidat LR. Première revue d’effectifs.
La 8e circonscription qui regroupe l’agglomération mantaise et le secteur de Limay sera l’une des douze circonscriptions des Yvelines les plus convoitées. Un premier tour de piste à trois mois du scrutin laisse apparaître les certitudes et les zones de flou sur les forces en présence. Bien évidemment, c’est du côté du parti Les Républicains, pris dans une tempête dévastatrice, que les interrogations pèsent le plus. Les noms circulent, entrent dans la danse et en ressortent. À donner le tournis (en encadré).
Françoise Descamps Crosnier repart
Une chose est sûre : la députée sortante, la socialiste Françoise Descamps-Crosnier sera candidate à sa succession. Investie par le PS, elle s’est déclarée très rapidement dès la fin de 2016. Candidate certes, mais pas encore en campagne. « Je suis députée et c’est à ce titre que je vais sur le terrain aujourd’hui à la rencontre des habitants et de tous les
acteurs de la vie locale. La campagne électorale a proprement parlé ne débutera qu’après la présidentielle. »
Certains lui ont reproché de ne pas faire avec de « com ». Cette femme de dossiers, passionnée par l’élaboration des lois, a pourtant été présente sur tous les gros dossiers de sa circonscription tout au long de sa mandature. Et elle sait être une adversaire tenace pendant une campagne électorale.
Au centre
Face à elle, d’autres candidats sont déjà sur les rangs. Sans étiquette, le maire de Lainville, Stéphane Hazan s’est déclaré partant. Bien que certaine, sa candidature n’est pas encore officielle car il attend une réponse de l’UDI qui pourrait lui apporter son soutien. L’affaire se discute. Le retrait de l’UDI engagé jusque-là auprès de François Fillon pourrait jouer en sa faveur.
Toujours au centre, ou plutôt ni à gauche, ni à droite, les responsables yvelinois du mouvement En Marche se disent en mesure de présenter un ou une candidate dans chaque circonscription. Le choix de la personne qui portera les couleurs d’Emmanuel Macron se fera au sein d’une commission nationale. Cependant depuis que l’alliance intervenue entre François Bayrou et Emmanuel Macron, Bruno Millienne, le responsable départemental du MoDem, conseiller régional et conseiller municipal de Jumeauville s’est dit prêt à y aller. Mais il n’est certainement pas le seul.
À la gauche de la gauche
À gauche non plus, on ne manquera pas de candidats. Déjà adversaire de Françoise Descamps-Crosnier en 2012, le maire de Limay Eric Roulot repart en campagne pour le PCF. (lire ci-dessous) Mais pourra-t-il faire mieux que les 9,35 % qu’il avait réalisé au premier tour face aux 35,78 % la candidate socialiste ? D’autant que l’on attend plusieurs autres candidatures à la gauche de la gauche et que dans sa commune, il souffre de division au sein de son propre camp.
Animé, entre autres par son ancien mentor, celui qui l’a installé dans son fauteuil de maire, Jacques Saint-Amaux, un collectif Mantois à gauche s’est constitué avec des militants issus du PCF, de EELV, de France Insoumise, de Nouvelle Donne et de citoyens. Il compte bien présenter un candidat. Mais c’est encore trop tôt pour divulguer un nom.
Le Front national avec François Siméoni
Ce n’est pas encore tout à fait officiel. Mais l’information a déjà fuité : pour le parti de Marine Le Pen, ce n’est pas Cyril Nauth le maire de Mantes-la-Ville comme certains avaient pu l’imaginer, mais plutôt François Siméoni, le secrétaire départemental du Front national qui est pressenti. Un parachutage ? Cela pourrait être vécu ainsi par les électeurs du Mantois, mais le FN prendra soin de s’appuyer sur la notoriété de Cyril Nauth et choisir une suppléante dans l’équipe du maire de Mantes-la-Ville.
Samedi, malgré la pluie incessante, le tandem Nauth-Siméoni était sur le marché de Mantesla-Jolie pour une distribution de tract. Ils multiplieront les sorties communes durant la campagne. Une opération qui pourrait s’avérer payante.
En 2012, il y avait eu 13 candidats sur la 8e. Fera-t-on aussi fort en 2017 ?