Le nouveau visage du Mantes-la-Ville FC
Exit le Mantes Patronage, le 2e club de football mantevillois s’appelle désormais le Mantes-la-Ville Football Club et, sans concurrencer le voisin du FC Mantois, veut trouver sa place parmi les clubs de la région.
C’est lors d’une réunion d’information au public, le 23 février dernier, que les dirigeants du MFC ont fait part de ce changement : « Certains le savaient
déjà dans l’assistance, explique le nouveau vice-président Daniel Péreau. Puisque l’on avait sollicité, par les réseaux sociaux et par courrier, les parents et adhérents quant au choix du nom. » Le club a, par cette action « clarifié la situation, reprend
Daniel Péreau. On voulait d’une part tourner la page avec le Patronage Saint-Etienne, qui sonnait comme un nom de club de syndicalistes, et puis on voyait bien que les jeunes s’identifiaient plus à Mantesla-Ville qu’autre chose. On a souhaité renforcer notre identité propre, et montrer que le Mantes-la-Ville FC n’était ni le FC Mantois, ni Mantes-la-Jolie. »
La réunion a été l’occasion de présenter les membres du bureau venus se greffer au projet. En compagnie du président Christophe Martinez, Daniel Péreau, à la demande de celuici, a accepté la vice-présidence : « Je suis là pour apporter une dynamique et aussi ma connaissance du sport et du milieu sportif afin d’accompagner Christophe Martinez. Je vais tenter de faire jouer mon relationnel auprès des politiques et également pour le sponsoring. » Mahmoud Diop est lui désormais en charge de la politique
sportive du MFC : « Je n’ai jamais occupé un tel poste mais je sais que je ne serais pas perdu car je connais des gens qui pourront me conseiller, comme Bernard Kossoko, dirigeant au FC Mantois, où Mamadou Keïta, également au FCM. » Ce Mantevillois pur
jus constate avoir « toujours eu envie d’un club de football sur Mantes-la-Ville qui soit indépendant de Mantes-la-Jolie. Il en fallait un car il existe un vivier ici et que nombre de joueurs se retrouvent à évoluer dans les communes voisines, voire à arrêter le football parce qu’ils ne trouvent pas de club proche de chez eux ».
Sur un plan plus général, le président, le vice-président et le responsable de la politique sportive veulent davantage de rigueur. Selon Daniel Péreau, « le club a besoin d’un nouveau souffle. On espère mettre plus de compétitivité à tous les niveaux. » L’association va poursuivre ses efforts de structuration, notamment au niveau de la formation des éducateurs : « Un club, ce n’est pas que l’entraînement et les matchs,
poursuit Daniel Péreau. Il y a tout l’aspect administratif, les feuilles de match à remplir… »
Plus compétitif
« On a des éducateurs compétents sur le territoire,
ajoute Mamoud Diop. Et si l’on parvient à aller tous, bureau et dirigeants, dans la même direction, cela ne pourra être
que bénéfique pour le MFC. » Côté joueurs, Mamoud Diop a
déjà un dessein : « J’ai travaillé dans les trois quartiers populaires de Mantes-la-Ville et je connais les joueurs qui pourraient venir nous renforcer. Ce sont eux que l’on va essayer de recruter pour bâtir une équipe qui sera plus compétitive l’an prochain. » Évoluant en 5e division de district en seniors, le MFC est d’après lui à « un niveau où l’on peut se permettre de gravir les échelons rapidement ».
Tourner la page du Patronage Saint-Étienne
Travail social et accompagnement
Enfin, le club va garder son
aspect loisir : « On va continuer le travail social et l’accompagnement qu’on réalise déjà,
complète le vice-président, et ne pas délaisser la partie loisirs, bien au contraire. On veut que tous les enfants aient leur place ici, quitte à ce qu’on monte une équipe qui se prenne des 6-0 tous les samedis ! »
Dans la même veine, le MFC devrait éduquer des arbitres. Enfin, les parents seront aussi appelés à s’impliquer, histoire de s’approprier ce club qui, fort de ses 170 licenciés en deux ans d’existence, a connu un essor très rapide.