Aux Mureaux, Macron vient parler aux banlieues
Ils ne savaient pas vraiment qui il était, mais en le voyant sortir de sa berline aux vitres teintées, les enfants du PôleMolière, avides de selfies et d’autographes, se sont rués sur Emmanuel Macron. L’ex-ministre et désormais candidat à l’élection présidentielle est venu aux Mureaux mardi 7 mars. Objectif : être présent sur le terrain pour parler des banlieues, ou plutôt aux banlieues et aux quartiers populaires, où les chiffres de l’abstention ne cessent de grimper.
« Révéler l’énergie des quartiers »
Une trentaine de journalistes, de la presse nationale et même étrangère, l’attendaient sur le parvis du Pôle-Molière, équipement scolaire emblématique de l’opération de Rénovation urbaine menée depuis des années aux Mureaux. Après avoir répondu sans rechigner aux sollicitations des enfants et des supporters, Emmanuel Macron a pu commencer la visite. Guidé par le premier adjoint Bernard Durupt, qui ne cache plus son engagement au sein du mouvement En Marche, le candidat a échangé avec les employés d’une crèche avant de participer à une table ronde où plusieurs associations de la ville l’attendaient.
C’est ici que l’ancien ministre a écouté, sans interrompre les intervenants, avant d’expliquer quelques idées de son programme. Tester les entreprises pour repérer celles qui discriminent à l’embauche, discrimination positive grâce à des primes à celles qui feraient
signer des CDI aux habitants de quartiers réputés difficiles, réduction du nombre d’élèves dans les classes en zone d’éducation prioritaire… « Je m’adresse aux femmes et aux hommes, pas aux murs. Il faut révéler l’énergie des quartiers, favoriser l’entreprenariat […] Il n’est pas normal qu’on se dise que le seul modèle de réussite soit le footballeur ou le comédien. Il faut donner envie aux enfants des quartiers de devenir
professeur d’université
ou entrepreneur », a déclaré Emmanuel Macron avant de partir du Pôle-Molière pour assister dans un bar du centre-ville à un échange avec des « roles models » comme on dit chez En Marche, des jeunes ayant grandi en banlieue et pouvant être des modèles de réussite, si l’on traduit.