Le Courrier de Mantes

Cantine : les assiettes des enfants réduites à la portion congrue ?

Elior, le délégatair­e en matière de restaurati­on scolaire ne fournirait pas des rations suffisante­s dans au moins une des cantines de la ville. C’est ce que rapporte un délégué départemen­tal de l’éducation nationale.

- Céline Evain

Que mangent vos enfants lorsqu’ils déjeunent à la cantine le midi ? A priori, des repas sains et équilibrés.

Depuis quelque temps pourtant, le groupe scolaire MonetVilmo­rin-Les Pervenches et Les Lavandes ne semble pas loti de la même manière que les autres écoles de la ville. C’est en tout cas ce que rapportent Jacques Savigny et Maurice Martin, tous deux délégués départemen­tal de l’éducation nationale (DDEN). « J’ai assisté à un conseil d’école et l’un des points figurant à l’ordre du jour concernait les cantines. Des dysfonctio­nnements importants ont été rapportés. Ils concernent directemen­t le service proposé par la société Elior, chargée de livrer les repas dans les écoles », explique Maurice Martin.

Rations manquantes ?

Les soucis principaux porteraien­t sur les rations. En effet, la société Elior livrerait les repas le matin, avant d’avoir reçu de la part des écoles le pointage précis des effectifs prévus pour le midi. La société se baserait sur le même nombre de rations que le jour de la semaine précédente.

« Du coup, il manque souvent des rations. Alors, pour éviter que les enfants ne se retrouvent sans viande dans l’assiette, le personnel serait

obligé de partager en deux la viande, le poisson, l’omelette, etc. pour que tous les enfants soient servis correcteme­nt… », rapporte le DDEN. D’autre part, et afin que les assiettes ne soient pas trop

« remplies », des cantinière­s privées de la société Elior seraient en charge de remplir les assiettes - « a minima, donc » - avant que le personnel des écoles le distribue aux enfants. « Ce n’est pas de cette façon que cela devrait se produire », déplore le DDEN.

Outre le manque de rations, et « sous prétexte d’éviter les plats trop salés », ils ne le seraient « plus du tout », et donc particuliè­rement fades.

« Tout est rentré dans l’ordre »

Interrogée sur le sujet, AtikaHayet Morillon, adjointe à la Vie scolaire concède

« un problème dans deux écoles maternelle­s, survenu au mois de janvier ».

Mais elle l’assure : « Tout est rentré dans l’ordre depuis. Une personne des services de la ville est dédiée à la restaurati­on scolaire et mange tous les jours dans les différents restaurant­s. Elle est en lien direct avec Elior. » D’autre part, elle affirme également qu’à Mantes, « les enfants sont libres de se servir seuls. Ils peuvent donc manger les portions qu’ils désirent ». Portions

dont le grammage est « supérieur à 5 % que la norme obligatoir­e en vigueur ». Quant au manque de sel dans les plats, Atika-Hayet Morillon assure que la ville suit les recommanda­tions du Groupe d’Etude des Marchés Restaurati­on Collective et Nutrition, dont les objectifs sont basés sur ceux du Programme National Nutrition Santé, à savoir pas trop de gras, fruits et légumes privilégié­s, et grammage de sel établi en fonction de l’âge des enfants.

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« Un problème est survenu dans un restaurant scolaire au mois de janvier », a déclaré l’adjointe aux Affaires scolaires de la ville.

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