Les élèves de troisième face à leur avenir
Formation générale, professionnelle ou technologique ? L’année scolaire s’achève dans quelques mois. Le temps de la décision est venu pour les collégiens.
« Mon fils connaît une année scolaire assez particulière. J’ai remarqué qu’il n’avait pas beaucoup d’ambition pour la suite de ses études et je crains qu’il ne décroche finalement »,
confiait Yasmina, au sujet de Samir, son fils scolarisé dans un collège de la région. Plus de 150 000 élèves par an, en France, quittent les bancs de l’école aux portes du second cycle. Et dans bien des cas, le déficit en matière d’orientation est à l’origine du décrochage scolaire.
Bien guider les centaines d’adolescents - et leurs parents -, c’était donc tout l’enjeu du salon des formations post-troisième qui s’est tenu samedi dernier à la Plaine des sports de Buchelay.
« On s’adresse vraiment à des élèves qui sont en train de réfléchir à ce qui les intéresse. L’objectif c’est de donner aux familles de l’information pour la construction du projet personnel d’orientation »,
explique-t-on sur le stand du lycée Senghor de Magnanville.
Des conseillers à l’écoute
Entre sensibilisation individuelle par les conseillers d’orientations, prise en compte du niveau de réussite et d’investissement de l’élève, échanges avec les responsables et lycéens d’une trentaine de lycées et centres de formation d’apprentis (CFA) du bassin de Mantes, ainsi que plusieurs professionnels de différents secteurs, tous les moyens avaient été déployés pour répondre au mieux aux besoins d’information et d’orientation.
« C’est très intéressant car il y a beaucoup d’écoute. Malgré l’affluence les conseillers d’orientation prennent le temps d’analyser les projets et de nous dire s’ils sont réalisables ou pas »,
commente Marthe, une mère d’élève.
Car à 14 ou 15 ans, il n’est pas simple de réfléchir en termes d’insertion professionnelle. Certains adolescents rêvent d’un métier sans pour autant évaluer les différents parcours nécessaires. C’est le cas de Dimitri qui souhaite devenir technicien aéronautique. « C’est un rêve et je sais déjà que je vais aller en apprentissage l’an prochain », confie l’ado, qui ne tient pas à faire de longues études.
« J’espère que c’est possible avec un bac pro »,
ajoute le jeune homme motivé, qui va pourtant rencontrer deux obstacles : aucun lycée professionnel du bassin de Mantes ne propose le bac pro aéronautique et s’il est possible de postuler ailleurs, pour devenir technicien, un bac plus 2 ou bac plus 3 est généralement conseillé.
« Il est important de les faire passer du rêve à la réalité, les faire comprendre que quand on envisage un certain nombre de métiers, selon les cas, cela suppose quand même un certain niveau scolaire, des formations longues, d’où la nécessité de les préparer psychologiquement aux différents enjeux d’une formation liée au métier souhaité »,
conclut M. Choquer, le proviseur du lycée Senghor.