Veillée comme autrefois… en mieux !
Quand la formule est bonne, on se passe le mot et le public accourt : voilà qui s’est vérifié vendredi soir, au Centre des Loisirs qui a accueilli la troisième édition des Veillées du Théâtre des Oiseaux : au centre de la scène, un balai, une chaise, une feuille et un stylo qui vont devenir, au gré de l’imagination et de la fantaisie des uns et des autres, bateau, contrebasse, moto, micro, bref, un véritable inventaire à la Prévert.
Les rires fusent
Mais commençons par le début : à peine installé, dans une ambiance accordéon, le public est invité à remplir des petits papiers qui sont ensuite collectés dans un chapeau : chacun doit inscrire un objet et une phrase qui n’a aucun rapport avec l’objet. Ils serviront de thèmes lors de la seconde partie de la veillée. En attendant on se met en bouche et en jambes avec les objets posés sur scène : le jeu consiste à mimer une histoire en les détournant. Les jeunes de l’atelier du Théâtre des Oiseaux ouvrent le feu simplement et joyeusement : les rires fusent, les premiers spectateurs, les enfants en général, se lancent. Et l’air
de rien, la veillée prend forme « comme autrefois quand les habitants d’un village se retrouvaient pour se raconter des histoires », a expliqué d’entrée de jeu Bernard Martin, comédien et metteur en scène. Il poursuit : « Il y a des mots suremployés aujourd’hui. On en oublie le corps alors que c’est notre véhicule.
Le théâtre c’est le langage du corps. »
Et à ce langage-là, chacun va se frotter : à partir des mimes du début de la veillée, cela va vite couler de source. Au fil de la veillée, une bonne partie de l’assistance va passer sur scène. À l’opposé des jeux vidéo, smartphones, selfies et compagnie, on découvre qu’on peut s’amuser ainsi drôlement bien. Ensemble. Vivement la prochaine !