6 000 € pour restaurer les dalles funéraires de l’église Saint-Béat
Deux figures du Épône du XVIe siècle reposent en l’église Saint-Béat. Deux dalles scellent les sépultures de Jacques Thiboust le jeune, et de son aîné qui porte le même nom.
« Cy gist honorable homme Jacques Thiboust l’Ainé, en son vivant procureur de messieurs de l’église et Chapître de Paris, en son vivant demeurant en ce village d’Espone en sa maison devant cette église à la Fontaine-St-Béat Priez Dieu pour luy. »
[…] L’épitaphe est toujours là, mais le temps a fait son oeuvre.
La municipalité veut redonner de l’éclat à ce patrimoine. La restauration des deux dalles vient d’être approuvée par le conseil municipal. Elle doit débuter d’ici la fin de l’année.
Des notables du XVIe siècle
Un chantier estimé à 6 000 euros pour l’ensemble, qui comprend le nettoyage, les différents traitements, la consolidation, et l’entretien des traits visibles, pour rendre les inscriptions plus lisibles. Pour superviser les travaux, la ville a fait appel à l’Architecte des bâtiments de France. Maintenant, elle est à la recherche de financements. Une demande de subvention, à hauteur de 50 % de la somme, a déjà été effectuée à la Direction régionale des affaires culturelles (Drac).
Personne ne sait vraiment quel lien de parenté liait les deux Jacques, malgré des recherches historiques. La famille Thiboust, une dynastie de courtiers en vin, est implantée à Épône depuis au moins le milieu du XVe siècle. Les deux Jacques ont connu une ascension sociale incroyable. Ils possédaient des terres dans la commune et aux alentours. L’aîné a été procureur fiscal, dans les années 1540, l’équivalent du procureur de la République dans la justice seigneuriale. Cette famille tenait un rôle si important localement, que ses membres ont accédé au statut de noble au XVIIe siècle. Les inhumer dans l’église était une manière de leur rendre les honneurs.