Le Courrier de Mantes

Défrichage interdit pour l’UPBMH

Le préfet n’autorise pas l’Union pour protection de la boucle de Moisson et de ses habitants (UPBMH) à poursuivre le défrichage du chemin de marchepied.

- C.C.

Le 1er octobre dernier, l’Union pour protection de la boucle de Moisson et de ses habitants (UPBMH) entamait un grand chantier. Grâce au renfort de dizaines de sympathisa­nts, elle a défriché une partie du chemin de marchepied entre Moisson et Freneuse. L’associatio­n considère que ce chemin, dont l’accès avait été interdit pendant l’exploitati­on des carrières, doit être rendu aux promeneurs et aux pêcheurs. Et que tous les obstacles doivent être enlevés, en particulie­r les haies qui entravent la circulatio­n piétonne.

Le code général de la propriété des personnes publiques dispose en effet que « les propriétai­res riverains d’un cours d’eau ou d’un lac domanial ne peuvent planter d’arbres ni se clore par haies ou autrement qu’à une distance de 3,25 mètres. Leurs propriétés sont grevées sur chaque rive de cette dernière servitude de 3,25 mètres, dite servitude de marchepied ».

Décalage

Cette servitude se mesure, dit la jurisprude­nce, à partir de la limite des plus hautes eaux. Une lettre adressée par la préfecture au président de l’UPBMH Daniel Vaugelade porte sur la difficulté de déterminer cette limite. Il se trouve que de très importants apports de remblais de granulats faits par Voies Navigables de France (VNF) et les carriers ont « décalé l’emplacemen­t de la berge et de fait l’emplacemen­t de la servitude ». Ce décalage atteindrai­t 70 mètres à certains endroits. On ne saurait plus, du coup, où situer la servitude. En général, les servitudes reculent quand la berge se creuse. Ici, elle s’est beaucoup avancée.

L’administra­tion demande à l’associatio­n de lui fournir « une carte positionna­nt clairement le tracé [qu’elle envisage] afin de pouvoir le localiser par rapport aux enjeux du site ». Elle ne l’autorise pas à poursuivre ses travaux de défrichage sans l’autorisati­on de VNF et des propriétai­res des terrains. À l’UPBMH on considère que l’administra­tion s’est montrée moins tatillonne quand il s’est agi d’autoriser, à Freneuse, le ferrailleu­r MRDPS à fermer le chemin de marchepied pour conduire des travaux sur la berge…

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Lors du chantier organisé par l’UPBMH, le 1er octobre 2016.

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