Bruno Fabien, photographe humaniste sur les traces de Willy Ronis
Deux thèmes étaient proposés pour la 3e édition du concours de photos organisé par le comité des fêtes : « Mouvement » et
« Hiver ». Concours donnant lieu dimanche à la salle polyvalente à une expo à laquelle ont participé tous les clubs de la région, Regards Magnanvillois, Photo Passion de Mantes-laVille, Focal Club de Limay… Au total, ce sont 42 exposants qui ont répondu présent. Parmi eux, un invité d’honneur, le photographe professionnel Bruno Fabien. C’est à l’âge de 15 ans que Bruno a découvert la photo.
Son premier travail a été un ensemble sur Paris, traité en superpositions, afin d’ajouter un côté imaginaire à ses images. Images qu’il a exposées en banlieue parisienne sous le nom « Prête-moi tes yeux » . Le musée Carnavalet a d’ailleurs acquis une partie des clichés, intégrés dans l’expo « Portraits d’une capitale » en 1992.
Au début des années 2000, Bruno Fabien s’est lancé dans l’approche directe de la prise de vues. Une partie de ses images a intégré la collection de la Bibliothèque nationale de France en 2005.
Depuis 2010, Bruno s’est lancé dans un travail de photos sur Paris, travail qui lui a valu le prix du MIFA (Moscou International Foto Awards).
Ce qui intéresse au premier chef Bruno Fabien, c’est la rue, en particulier la rue parisienne. À l’instar des célèbres Robert Doisneau, Willy Ronis et autres Édouard Boubat, il est l’un des tenants de la photographie dite humaniste, si bien définie par Willy Ronis : « Le regard du photographe qui aime l’être humain. » Tout ce qui se passe dans les rues peut être saisi par l’objectif de Bruno Fabien, qu’il s’agisse d’un peintre de rue, d’une manifestation, de gens qui attendent le passage du Tour de France, autant d’instantanés figés ainsi dans l’éternité. Mais Bruno a aussi d’autres cordes à son arc, telles ses photomontages (couronnement de Napoléon…) ou celles prises à partir de dessins qu’il a faits lui-même sur des plages de Basse-Normandie et qu’il appelle Le crayon des sables.