Le Courrier de Mantes

Tinariwen, l’esprit du blues saharien

Tinariwen sera à la Barbacane de Beynes samedi 25 mars pour présenter son nouvel album Emaar, enregistré pour la première fois en Californie, loin de leur terre natale.

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Ils sont Touaregs, originaire­s de Tessalit au nord-est du Mali et descendant­s de nomades qui ont parcouru les dunes depuis des millénaire­s.

Leur musique, « assouf », signifie en tamasheq : la solitude, la nostalgie. Guitares électrique­s en main, le groupe fait résonner ses chants d’espoir et de résistance, sublime synthèse entre le blues, le rock et la musique traditionn­elle touareg. Qualifiée de blues touareg, leur musique hypnotique, envoûtante et puissante traverse les frontières et résonne désormais loin au-delà des plaines ensablées maliennes.

Du Mali à la Californie

Le 25 mars à La Barbacane, le groupe présentera son dernier album, Emmaar, un retour à leurs racines, avec des chants empreints de tristesse réduits à leur plus simple expression, des hymnes débordants de vie et, par-dessus tout, un retour à la simplicité et à l’honnêteté. En raison de l’instabilit­é politique de son pays, le Tinariwen a enregistré loin de sa terre natale pour la première fois, s’installant dans un autre désert, celui du Mojave, en Californie.

Leur album de 2011, Tassili, enregistré dans le désert algérien – sous une tente et sous les étoiles, avec une équipe de musiciens prestigieu­x comprenant Nels Cline (Wilco), ainsi que Tunde Adebimpe et Kyp Malone de TV on the Radio – a remporté le Grammy Award du Meilleur Album de World Music. « Les nouvelles chansons, sur cet album, parlent de ce que nous ressentons aujourd’hui, » dit le bassiste Ag Leche, « les problèmes des

Touaregs, le besoin d’être reconnus par l’administra­tion de notre pays. Mais il y a aussi quelques façons poétiques de décrire nos sentiments. Le langage Tamasheq utilise beaucoup de métaphores, et il vient de l’ancienne poésie traditionn­elle touareg, qui parle des tribus touaregs, de leurs aventures dans le désert, des guerres, mais aussi de la beauté du désert, du ciel, des terres, et de l’Assouf, notre blues, et de la nostalgie d’un temps révolu. »

Pratique. Samedi 25 mars à 20 h 45 à La Barbacane, Place du 8 mai 1945 à Beynes. Tarifs : de 16 à 26 €. La Barbacane : 09 78 03 82 15 / reservatio­n@labarbacan­e.fr.

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