« De ce drame va naître un bien »
La famille de La Panouse est réputée pour cela. Elle ne lâche jamais. En 1968 déjà, lors de la création du parc animalier, de nombreuses critiques et interrogations avaient entouré l’événement. Alors vicomte, Paul de La Panouse avait décidé de garder son cap. Quarante-neuf plus tard, Thoiry est devenu un groupe de quatre entités réparties en France et au Portugal.
En janvier 2007, Thoiry avait déjà fait l’objet d’un vol très particulier. Quatre tamarins pinchés, une espèce de petits singes, avaient disparu. Sur le marché noir, leur valeur peut atteindre 3 800 euros. Ils faisaient partie d’un programme d’élevage européen destiné à protéger les animaux en voie de disparition.
Une épreuve, pas une fin
Cette attaque sur un rhinocéros sonne comme une nouvelle épreuve pour la Réserve. Elle fait d’abord naître une inquiétude. « Si nous avons eu à faire à un gang organisé, cela signifie que d’autres sites peuvent être touchés.
C’est pour cela que nous avons prévenu tous nos confrères en Europe, détaille Colomba de La Panouse, la directrice générale déléguée de Thoiry. C’est rageant ! Mais de tout cela, de ce drame va naître un bien. Nous avons reçu tant de témoignages de sympathie. Nous sentons cette prise de conscience grandissante du public qui veut préserver la faune sauvage. » Et
de conclure : « Sommes-nous découragés par cet événement ? Non. Nous n’abandonnerons pas notre travail. Ici nous montrons des animaux à nos visiteurs mais nous oeuvrons aussi pour que les espèces ne disparaissent pas via des programmes européens. Nous continuerons ! »