Dictée Mantaise : un beau sans faute
Il a fallu rajouter des tables c’est dire si cette première dictée « façon Pivot » a eu du succès : plus de 300 Mantais appliqués se sont battus avec les « vuvuzelas » sans pour autant se prendre d’« ecchymose » !
10 h, samedi matin. « La dictée, on connaît tous ! Et puis, c’est un retour à l’enfance », commentent deux copines quinqua en constatant la foule qui afflue gentiment. La distribution des feuilles et stylos, commence pile-poil à l’heure, ce samedi matin, au parc Brieussel où le soleil commandé est bien là. En plus des deux stylos, bleu et noir, le premier servant à écrire le texte, le second à l’autocorrection, les participants reçoivent une feuille
« comme au bac ! » joliment libellée à l’ancienne : Dictée Mantaise.
La ville de Mantes - organisatrice de l’événement - a tout soigné jusque dans le moindre détail. Au fur et à mesure, les participants s’installent autour des tables. On est venu en famille : beaucoup d’enfants sont présents, mais aussi de seniors. L’ambiance est joyeuse, bon enfant. À gauche, sur une estrade, une grande table accueille les membres du jury qui corrigeront les meilleures dictées. De l’autre côté, Bibliothèque Sans Frontières a installé un stand
de livres : « En cadeau pour tous les participants et aussi à consulter pendant la correction » explique Corentin, le responsable. Au centre, la buvette
de la ville pour « l’after ». Les derniers arrivés ne sont pas exclus de la fête : on leur donne le matériel et ils s’installent comme ils peuvent, par exemple sur le bord de l’estrade en bas du jury.
La dictée, concoctée à partir d’un texte de Philippe Delerm sera plus ou moins longue et difficile en fonction des catégories : une première tranche pour les « moins de quinze ans » sur une feuille rose ; une seconde pour les 15-25 ans sur une feuille bleue et la dernière pour « les adultes-experts » sur feuille verte et orange.
Les meilleures copies ramassées
C’est David (l’animateur de la radio BPM) qui assure la lecture. Il le fait bien lentement et reprend à volonté : pas question de larguer qui que ce soit en route. On est là pour le plaisir !
À la fin, de grands tableaux noirs avec la correction sont hissés sur l’estrade et tout le monde est invité à procéder à une autocorrection. Seules les meilleures copies seront ramassées et distribuées aux membres du jury.
Au final, pas de zéro faute ! C’est que le texte était costaud. Au fil de ces corrections, on tombe sur de « jolis mots » comme ce « tentant » écrit
« tant-temps » par un des enfants. De jolies histoires aussi : comme celle cette gamine, les yeux pétillants qui raconte : « La maîtresse de CM1, elle a fait quatre fautes ! »… « Elle est drôlement forte, ta maîtresse ! », lui rétorque un correcteur qui lui, en affiche sept.
Il y a encore Véronique, prof de maths venue de Dieppe qui traque les dictées à faire sur Internet « car elle adore ça ! ». Elle n’aura fait que deux fautes !
D’ailleurs, elle s’est 2e de sa catégorie. Quant aux ex aequo, ils ont été départagés par des « rhododendrons » ou « trottinette » qu’il a fallu écrire sur l’ardoise devant le jury. Les meilleurs du palmarès ont reçu de beaux cadeaux - offerts par la ville ou les commerçants : tablette, montre connectée, entrées au Parc Asterix, au cinéma ou au resto, etc. Et pour tous les participants, une entrée au Musée de l’Hotel-Dieu. Boissons fraîches et des sandwiches ont récompensé les joyeux compétiteurs.
Oui, un sans-faute qui annonce une seconde édition.
De pharaonique à cacochyme