Le Courrier de Mantes

« Ils l’ont fait » : du cinéma à la vraie candidatur­e ?

Majid Eddaikhane a laissé entendre qu’il se présentera­it dans la huitième circonscri­ption.

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« Parce qu’on doit le faire

11 juin 2017 » : c’est écrit sur son T-shirt. Et c’est la date du premier tour des élections législativ­es. Le nom de Majid Eddaikhane, le producteur du film Ils l’ont fait, avait circulé comme candidat des Insoumis ; avant d’être supplanté par celui de Romain Carbonne (lire page 3). Sans pour autant signifier qu’il ne se présentera pas. La preuve en a été faite, assez confusémen­t, il faut bien dire dimanche en fin d’après-midi à la salle Jacques-Brel où une séance inhabituel­le de Tous au ciné a rameuté la foule des grands jours : sous prétexte de la projection de leur film Ils l’ont fait, l’épopée drolatique d’un jeune Black du Val Fourré qui détrône le maire de Mantes-la-Jolie, Jacques Adie, la question de passer du cinéma à la réalité a agité tout le débat qui a suivi : « Vas-y ! » a scandé l’assistance quand Joseph a posé LA question de tout le monde : « Est-ce que tu vas te présenter ? »

S’en est suivie une réponse plutôt alambiquée de Majid qui oppose sa légitimité - « de quel

droit ? » - la nécessité que sa candidatur­e soit vraiment populaire, « portée par vous tous ». Ce qui est plutôt mal reçu par la salle : « J’attends plus d’optimisme et d’engagement », lui rétorque un élu de Saint-Denis qui lui assure « qu’il est la bonne personne ». À sa suite, un autre élu de Creil raconte que dans sa ville de 35 000 habitants,

leur liste citoyenne a perdu la mairie à 250 voix et que leur film c’est quasiment leur histoire : « On est venu pour te soutenir ! » A quoi se rallie Saïd Bahij, l’un des réalisateu­rs du film, avec son lyrisme bien connu, en évoquant l’élection présidenti­elle, : « On a vécu un séisme avec l’intronisat­ion d’un président de 40 ans. Dans ce contexte national exceptionn­el, d’autres choses vont émerger. On doit marcher la tête haute à Mantes. On va soutenir celui qui présente l’esprit du film. » Au fil des interventi­ons, les soutiens se multiplien­t. Majid Eddaikhane passera-t-il du cinéma à la réalité ? Cela semble bien parti… foi de T-shirt !

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Majid Eddaikhane, deuxième à gauche, pendant le débat qui a suivi la projection.

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