Jusqu’au 17 juin à la médiathèque, des émotions de toutes les couleurs
Alexandra Royer, art-thérapeute et peintre à ses heures perdues expose ses toiles à la médiathèque de Gargenville jusqu’au 17 juin. Cette artiste autodidacte, qui s’est spécialisée dans l’abstrait, arbore une large palette de techniques.
« J’ai commencé à peindre et dessiner à 15-16 ans ; c’était ma façon à moi de m’exprimer. » Autodidacte, Alexandra Royer exerce toutefois un métier en miroir : elle est artthérapeute. « Les patients travaillent sur la créativité, la concentration, l’estime de soi. Cela leur permet d’exprimer leurs émotions comme la colère, la tristesse tout en les valorisant. »
Peindre pour évacuer
Elle-même n’a pas d’heure ni de rituel pour peindre :
« Chaque fois que j’ai besoin d’évacuer ! » Au fil de la cinquantaine de ses tableaux déployés dans la médiathèque, c’est tout cela qu’on retrouve : des émotions tous azimuts, une grande variété d’inspiration et toutes les couleurs de la palette y passent !
Pareil pour les techniques : huiles, acryliques, pastel, collages, elle explore tout avec curiosité et avidité. Grande voyageuse, elle puise aussi dans les souvenirs de ses périples au Brésil, en Italie, etc.. Mais aussi dans les influences artistiques de ces pays.
Résolument adepte de l’abstrait et des libertés qu’il ouvre, parfois, elle y déroge : d’un signe, par exemple, un papillon et voilà qu’elle en déploie la thématique, histoire de s’attarder, d’approfondir, d’en multiplier les approches. La figuration lui permet aussi de jouer avec l’évocation comme cette chaise figurant l’absence.
Selon son humeur, le visiteur jugera ces toiles généreuses ou chargées, libres ou brouillonnes : car elles ont les qualités de leurs défauts et en cela, ne laissent pas indifférent. Bref, une oeuvre intéressante ; et qui n’a pas manqué d’intéresser cette médiathèque laquelle a l’oeil, elle le montre à longueur de saisons, quand il s’agit d’éveiller la curiosité.