La dame de chez Maxim : Feydeau dépoussiéré
Revisiter Feydeau n’est pas chose aisée. Faire oublier l’hystérie et les loudeurs de l’écriture tient même du défi. Dans La Dame de chez Maxim, Johanna Boyé relève pourtant le gant. Dans sa mise en scène énergique et inventive, exit les jupons et les noeuds papillons. Elle fait siennes les répliques écrites par Georges Feydeau, épure le style pour ne conserver que l’essentiel : la mécanique précise et le comique propre au boulevard. Elle signe ainsi une pièce résolument moderne. Une modernité renforcée par l’ingénieuse scé- nographie de Jeanne Boujenah, uniquement composée de trois estrades mobiles de tissus blanc qui viennent définir les différents espaces.
L’originalité de la proposition repose sur une adaptation pour seulement 7 comédiens et 1 musicien, qui, dans un ballet chorégraphié, interprètent tous les personnages.
D’entrée de jeu on est embarqué par cette adaptation moderne aux accents rock du classique de Feydeau. Dès les premières minutes, les comédiens nous entraînent dans une boîte de nuit très 2017. Pourtant, c’est bien la Môme Crevette, interprétée par la magnifique Vanessa Cailhol, la star de chez Maxim qui reprend dans une version pop Ma Benz de NTM…
L’histoire
Au lendemain de cette soirée bien arrosée chez Maxim, que fait donc la Môme Crevette danseuse au Moulin-Rouge, dans le lit du respectable Docteur Petypon ? Les propos surprenants et les manières singulières de la Môme n’empêchent pas ceux et celles qui la croisent de la prendre pour Madame Petypon. Gabrielle, la véritable épouse, finira-t-elle par découvrir les infidélités de son mari ? Quand le demi-monde se frotte au grand monde, la rencontre ne peut être qu’explosive…
La Dame de chez Maxim, un portrait drôle de la bourgeoisie et de la bêtise humaine.