Les lycéens en action pour restaurer le coteau
Le coteau de la Flexanville, au bord de la D42, autrefois un vignoble, puis un lieu de pâturage, ressemble plutôt aujourd’hui à un terrain vague broussailleux. Selon les défenseurs de l’environnement de l’Association terroir et nature en Yvelines (Atena 78), ces deux hectares revêtent pourtant un caractère patrimonial « exceptionnel » qu’il faut absolument remettre en état.
« On compte très peu de prairies calcaires comme celleci en Île-de-France, affirme Jean-Luc Vandevelde, vice-président de l’association. À cause de la broussaille, la faune et la flore sont en train de s’appauvrir. »
Pour y remédier, cette dizaine de bénévoles s’est lancée dans une opération de défrichage, avec l’accord du propriétaire de la parcelle, un particulier. La première étape de cette campagne se déroulait la semaine dernière. Les membres de l’association étaient épaulés par treize élèves du Centre horticole d’enseignement et de promotion (CEHP) du Tremblay-sur-Mauldre. Dans le cadre d’un chantier école, ces lycéens en première Gestion des milieux naturels et de la faune (GMNF) ont pu mettre en oeuvre les techniques apprises en classe, et en découvrir d’autres, sur le terrain.
« On travaillera ensuite en cours autour de cette opération », précise leur enseignant, Damien Giraud. Le gros de leur action a consisté à débarrasser le sol de la flore invasive, pour que réapparaissent, naturellement, les espèces originelles, enfouies dans le sol. Tout en veillant à conserver certains arbres et arbustes, dans un esprit de biodiversité. « Ce n’est pas en restant assise en classe qu’on apprend à débroussailler. Là, c’est du concret. C’est beaucoup mieux », témoigne Laurine, une élève âgée de 17 ans.
Un type de terrain rare dans la région
« Ce terrain à une valeur
naturaliste importante, ajoute Dominique Robert, président
d’Atena. Il accueille des orchidées sauvages, des papillons, des mantes religieuses, des grillons, des sauterelles, certains reptiles. Mais à cause des espèces colonisatrices qui s’y développent, tout cela a tendance à disparaître. » À l’issue
de cette « expérimentation », l’association va faire un premier bilan avec le propriétaire des