Le Courrier de Mantes

Mantes-la-Ville

L’oppostion réunie, du PCF à LR, pour tirer le bilan du FN

- Claude Cécile

On assistera à une scène très rare ce dimanche au marché : toutes les composante­s de l’opposition municipale vont distribuer le même document, un bilan en quatre pages des trois premières années du mandat de la municipali­té frontiste. Un contre-bilan en fait, écrit pour répliquer au numéro spécial du journal municipal publié à mimandat, dans lequel ses opposants ont compté « treize fois » la photo de Cyril Nauth, et relevé un nombre bien plus important encore de « contre-vérités ».

« Arc républicai­n »

Le spectre politique couvert par les élus de l’opposition qui parlent aujourd’hui d’une seule voix va du PCF à LR en passant par le PS et EE-LV. « L’arc républicai­n veut encore dire quelque chose », résume Bénédicte Bauret, apparentée PCF. Cet arc préfigure-t-il un front républicai­n pour les municipale­s de 2020 ? Réponse : « Il est trop tôt. Pour l’heure, nous dressons

un bilan. »

« Nous disons la même chose, nos critiques sont

convergent­es », observe l’ancienne maire Annette Peulvast, qui s’étonne qu’on s’étonne d’un rassemblem­ent inattendu. Les élus de l’opposition partagent, explique-t-elle, le même souci de Mantes-la-Ville, peut-être parce qu’au contraire du maire, mantevillo­is d’assez fraîche date, ils vivent dans la commune « depuis des années, voire des décennies ».

L’opposition réunie reproche au maire de s’attribuer dans La Note de mi-mandat certaines réussites à mettre à l’actif des précédents mandats. Exemples : le bio à la cantine, mis en place dès 2009, ou les opérations Tranquilli­té absence qui « existent depuis des lustres ». Au chapitre des « échecs cuisants » qui lui sont pour le coup imputés : le nouveau groupe scolaire Mantes Université qui « aurait dû être livré à la rentrée de septembre 2017 si le maire

n’avait pas tergiversé », ou

encore « la suppressio­n de la cuisine centrale qui permettait aux enfants de bénéficier de repas équilibrés ». Sur le plan de la politique sécuritair­e, représente aussi un « échec cuisant » le fait que la vidéosurve­illance ne soit pas encore installée. « Je parie que ce sera fait, comme par hasard,

en 2019 ou 2020 », lance Eric Visintaine­r (LR). Parmi les élus de gauche, tout le monde n’est pas favorable à la vidéosurve­illance. L’échec s’apprécie alors au regard d’une promesse de campagne. L’opposition reproche à Cyril Nauth de ne s’être pas battu pour obtenir le maintien du poste de police nationale.

Tous les élus de l’opposition, y compris à droite, s’alarment de la diminution de 30 % du nombre d’agents en trois ans qui pénalise « extrêmemen­t » les Mantevillo­is. Et tous déplorent la fuite des associatio­ns, parties animer les communes voisines.

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Réunis lundi matin, de gauche à droite : Guy Carlat, Monique Brochot, Bénédicte Bauret, Annette Peulvast, Martina Guillen, Colette Lavancier, Eric Visintaine­r et Amitis Messdaghi.

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