La centrale EDF revend son matériel
Donner une seconde vie au matériel de la centrale et permettre aux industriels de la région d’acquérir à bon prix les pièces et les machines qui peuvent être réutilisées : cette opération d’économie circulaire s’est déroulée jeudi à Porcheville.
Compresseurs à bon prix, pompes, moteurs, capteurs de niveaux ou de pression, extincteurs, canons à mousse, ou encore vis et boulons… Définitivement fermée depuis le 1er avril dernier, la centrale EDF de Porcheville n’est pas à vendre mais presque. En tout cas, elle organisait une opération inédite d’économie circulaire jeudi dernier. Autrement dit, elle mettait en vente à petits prix des matériels industriels et de bureau en partenariat avec la chambre de commerce et d’industrie Versailles-Yvelines. Les invitations ont été lancées auprès des entreprises industrielles des Yvelines. Ils étaient une trentaine jeudi à faire leurs courses dans les ateliers et au magasin, une sorte de caverne d’Ali Baba pour PME.
« Depuis la cessation d’activité de la centrale au 1er mai 2017, la direction d’EDF s’attache à permettre le rachat et le réemploi de ses matériels aujourd’hui devenus inutiles »,
explique-t-on chez EDF. C’est ça l’économie circulaire !
« Elle vise à préserver les ressources, en sortant d’une société de gaspillage et en s’appuyant sur de nouveaux usages pour mieux utiliser les ressources »,
tel que la définit l’Institut national de l’économie circulaire.
Seconde vie
Sans compter que cela fait des déchets en moins à traiter. D’ailleurs, à ce titre l’opération a reçu le soutien de l’Europe.
« Nous avons travaillé très en amont. Les équipes se sont fortement investies. L’idée que le matériel de leur usine ait une seconde vie dans une autre entreprise les a motivés. C’est quelque chose de positif dans un contexte difficile »,
explique Marie-Elisabeth Fernandes, la directrice de la centrale. Le matériel a d’abord été proposé en interne à d’autres sites EDF. Cette première opération a généré 4 millions d’euros de valorisation. C’est dans un deuxième temps que les industriels de la région ont été conviés à faire leur marché.
Concrètement, les chefs d’entreprise intéressés s’étaient inscrits au préalable et avaient reçu un catalogue. Jeudi, ils étaient invités à venir faire leurs emplettes lors de deux sessions : une le matin, l’autre l’après-midi.
Un plus du catalogue, ils ont eu droit une visite complète du magasin de pièces détachées des installations techniques, des bureaux et ateliers.
« Cette opération portes ouvertes leur permet de repérer du matériel qui les intéresse et
auquel nous n’avions pas pensé », explique Marie-Elisabeth Fernandes. Vendus à 10 ou 20 % de la valeur d’usage bon nombre d’articles ont trouvé preneurs.