Les Amazones d’Afrique contre les violences faites aux femmes

« Vive les femmes du monde… Les femmes, c’est la vie, la joie, l’amour, n’est-ce pas ? Alors ne pleurez pas ! On est fortes même si toute femme a des coups de blues… et les hommes sont nos partenaires, pas nos ennemis ».

Chanteuses et militantes, elles ont sept Maliennes à s’être réunies en Amazones pour défendre et encourager en chansons toutes les femmes du monde. Quatre d’entre elles, accompagnées de leurs musiciens, ont mis le feu à la scène et la salle de l’auditorium de l’Ecole nationale de musique de Mantes-la-Jolie de toutes leurs couleurs, leurs chatoiements, leur exubérance et surtout leur formidable talent. De vraies reines dans leurs superbes boubous, dansant, ondulant, se répondant d’un instrument à l’autre, alternant rires nombreux et nostalgies ça et là.

Ce folklore malien, grâce à ces nombreux excellents ambassadeurs et ambassadrices Salif Keita, Rokia Taoré, Oxmo Puccino -, a conquis au fil des années le public français et c’est donc quasiment en pays de connaissance et même de connaisseurs qu’elles l’ont servi, à leur belle façon devant une salle archi-comble. Qu’elles sont parvenues à faire bouger en emmenant même quelques-uns à danser devant la scène. Mais militantes toujours en annonçant par exemple leur projet d’amener les femmes à jouer de la kora, instrument qui leur est jusqu’alors interdit. Un beau et joyeux moment partagé avec un seul petit bémol : la quasiabsence de leurs compatriotes. Et ce spectateur à la sortie de résumer l’impression générale :

« Ouais, c’était très bien mais surtout « vieux blancs » »…

Erreur peut-être de lieu de programmation, le public de l’ENM étant plus habitués des concerts classique et jazz.