« Un scénario inacceptable »
Les présidents des départements franciliens qualifient les projets du préfet de l’Ilede-France pour Le Grand Paris « d’extravagants ». Ils les
rejettent en bloc : « Le scénario que privilégie Michel Cadot prévoit notamment la suppression des trois départements de la petite couronne (Hauts-de-Seine, Seine-Saint-Denis et Val-deMarne) et le maintien de la Métropole du Grand Paris dans ses limites actuelles. Le préfet va même jusqu’à évoquer la suppression des quatre départements de la grande couronne (Yvelines, Seine-et-Marne, Val-d’Oise, Essonne), remplacés par des districts (voir plus haut, N.D.L.R.), établissement public des années 1960 ! Ce nouveau projet ressemble furieusement au premier projet de M. Cadot et déjà recalé par le président de la République »
Citoyens de seconde zone
Les patrons des départements affirment qu’ils
« s’opposeraient à sa mise en oeuvre par tous les moyens politiques et juridiques s’il était finalement retenu » Ils estiment que « construire le Grand Paris sur le périmètre restreint de l’actuelle métropole serait voué à l’échec puisqu’il exclurait des populations et des territoires dont la métropole aura forcément et rapidement besoin pour son développement futur. C’est exclure les habitants de deuxième couronne, les reléguer au rang de citoyens de seconde zone alors même qu’ils contribuent par leurs impôts au financement du Grand Paris. Cette réforme aggraverait les fractures territoriales et sociales, déjà très pénalisantes pour l’attractivité du Grand Paris, et accentuerait le sentiment de délaissement des zones moins denses, avec des conséquences sur l’emploi et le vote extrémiste. »
« Fonder le Grand Paris sur la disparition des départements de la petite couronne serait une absurdité qui dégraderait le service aux habitants. En quoi le remplacement de 3 départements par 11 intercommunalités simplifierait-il l’organisation ? », ajoutent-ils