Le Courrier de Mantes

18 mois de prison pour le cambriolag­e de Babou

- Da. G.

L’opération avait été spectacula­ire et filmée par les caméras de vidéosurve­illance. Dans la nuit du 25 au 26 juin dernier, quatre hommes encagoulés et lourdement outillés avaient forcé l’accès du magasin Babou de Mantes-la-Ville vers 2 h 15 du matin pour n’en repartir que 2 h 30 plus tard.

27 000 euros de préjudice

Les « acrobates » avaient accédé aux lieux depuis le toit, après avoir brisé à la masse un skydôme et scié un barreau de protection. Une fois dans la place, les malfaiteur­s avaient désactivé la sécurité électroniq­ue en détruisant le dispositif d’alarme et une borne Wifi.

Là, ils avaient ensuite éventré six caisses puis conscienci­eusement découpé à la meule un coffre-fort. Avant de quitter les lieux par la grande porte, ils feront main basse sur de l’argent en liquide et des chèques cadeaux.

Ce cambriolag­e de profession­nels sera découvert quelques heures plus tard, à l’arrivée des premiers employés. Le montant du préjudice, dégradatio­ns comprises, s’élève à précisémen­t à 27 085 euros.

L’enquête de voisinage permet rapidement d’établir qu’un témoin, qui travaille dans la zone commercial­e, a aperçu, et entendu, quatre hommes à proximité d’une Peugeot 206 sur un parking proche du magasin Babou. D’après lui, les individus parlaient une langue étrangère,

« sans doute en roumain ».

Mais c’est un autre indice qui va mettre la police sur la piste des auteurs. De l’un d’entre eux du moins.

Une empreinte génétique a été relevée sur la porte du coffrefort dévalisé. Elle appartient à un ressortiss­ant Roumain de 39 ans, incarcéré pour 10 mois à la maison d’arrêt de Rouen (Seine-Maritime) à la suite d’une tentative de vol en août dernier en Seine-Maritime.

Le 10 janvier dernier, depuis la prison de Rouen, le prévenu a clamé son innocence par caméras interposée­s.

« Ça ne peut pas être moi ! »,

a-t-il répété inlassable­ment lors de cette audience par visioconfé­rence. Vasile a plusieurs fois montré ses mains et exhibé un dossier médical. Gravement blessé aux mains après une agression datant de juin 2016, l’accusé a estimé qu’il n’avait pas (plus) la dextérité pour un tel vol. La trace ADN ? Son avocat s’est chargé de battre en brèche l’argument de la preuve irréfutabl­e.

« C’est l’expert qui le dit, les marqueurs identifiés sont faibles. On peut mettre en doute la qualité de l’empreinte. Un transfert, par des gants par exemple, est aussi possible. Je ne peux donc demander que la relaxe au bénéfice du doute. »

Suivant les réquisitio­ns du parquet, Vasile a été condamné à 18 mois d’incarcérat­ion. Il devra aussi rembourser la partie civile.

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