Les conséquences psychologiques de l’occupation en Palestine
Il y avait beaucoup de monde vendredi dernier au Chaplin, pour la projection du documentaire d’Alexandra Dols, Derrière les fronts, résistance et résilience en Palestine, organisé par le collectif Famille de Coeur.
Tourné entre 2013 et 2016 en Cisjordanie, à Haïfa, à Jérusalem et à Gaza, le film s’attache à montrer les conséquences invisibles de la colonisation israélienne. Si les documentaires sur le sujet montrent habituellement plutôt la colonisation « matérielle », celle des terres, des logements, de l’eau, l’intérêt de ce film est de s’attarder sur ses conséquences psychologiques. Ici, c’est l’espace mental des Palestiniens qui est affecté, l’estime de soi, de par les humiliations successives ressenties par les Palestiniens, ne serait-ce que lors des passages aux check-points.
Un débat passionnant
Pour ce documentaire de près de deux heures, la réalisatrice a choisi comme fil conducteur, de suivre la psychiatre Samah Jabr qui nous livre tout au long du film son analyse des conséquences de l’occupation, à travers des interviews, des extraits de conférences et des citations tirées de ses ouvrages. On découvre aussi le parcours de plusieurs formes de résistance pouvant précisément aboutir à une forme de résilience. On l’aura compris, il s’agit essentiellement d’un film militant, sans contrepoint, puisqu’il ne cherche pas à interroger le point de vue israélien.
Le débat qui a suivi, animé par le journaliste Nadir Dendoune, n’en a pas été moins intéressant, grâce à la présence d’Alexandra Dols et Samah Jabr. La réalisatrice a expliqué qu’elle avait voulu
« proposer une analyse psychologique d’un système d’oppression ».
De son côté, Samah Jabr, qui a travaillé avec des organismes comme l’OMS ou Mèdecins sans frontières, a précisé qu’elle avait voulu
Elle a expliqué que pour soigner les effets
un témoin juste ». « être
psychologiques de l’occupation, il n’y avait malheureusement que 22 psychothérapeutes sur 3 millions d’habitants en Cisjordanie et 12 sur 2 millions d’habitants à Gaza. Mais, face aux traumatismes, la parade trouvée par les Palestiniens est à chercher dans le « sumud », cet état d’esprit qui leur est inculqué dès la naissance, visant à placer la cause palestinienne au premier rang de leurs préoccupations.
Paris-Mantes à la marche. Les inscriptions pour la Paris-Mantes à la marche, organisée par l’AS Mantaise sont ouvertes. La traditionnelle randonnée aura lieu dans la nuit du 27 au 28 janvier prochain. Renseignements et inscriptions au 01 34 77 23 34 ou directement sur le site paris-mantes.fr.
Conférence. Dans le cadre de ses activités culturelles, la Grande Mosquée de Mantes-la-Jolie, organise le vendredi 26 janvier 2018 à 19h30 au Pavillon Culturel de la Grande Mosquée (5, rue Denis Papin Mantes-la-Jolie) une conférence intitulée L’homme, vicaire de Dieu sur terre, avec pour intervenant Cheikh Khaled Bentounes, guide spirituel de la Voix Soufie Alawiyya et Président de l’Association Internationale Soufie Alawiyya (AISA).