Sophie et Jean-Emmanuel Maigret vont ouvrir leur école à la rentrée
Une école alternative ouvrira à Hardicourt à la rentrée prochaine. À la tête du projet, Sophie et Jean-Emmanuel Maigret veulent développer une pédagogique innovante pour les enfants âgés de 3 à 11 ans.
En septembre 2018, une école privée va ouvrir ses portes à Hardricourt. Cette dernière pourra accueillir une trentaine d’élèves âgés de 3 à 11 ans. L’école Maigret, comme le nom de famille de Sophie et Jean-Emmanuel, le couple à l’origine de ce nouvel établissement, sera une école alternative comme le sont actuellement les écoles Montessori. « On aime les défis et les projets et on avait envie de proposer une autre approche pédagogique aux enfants », explique JeanEmmanuel, 50 ans, directeur de l’école privée Mercier-Saint-Paul à Meulan depuis treize ans. « On a ciblé les points faibles de l’enseignement traditionnel et on va apporter des solutions », poursuit Sophie, chef d’entreprise dans une chatterie.
Semaine de quatre jours
Ouverte quatre jours par semaine de 8 h 30 à 11 h 30 puis de 13 h 30 à 16 h 30, l’école Maigret respectera les programmes de l’Education Nationale et sera tournée vers trois grands axes : l’environnement, la culture et les
projets sociétaux. « On va donner du sens à l’apprentissage, reprend Sophie. L’enfant sait ce qu’il travaille, on le considère comme un être intelligent. On fera par exemple des additions et des soustractions dès la maternelle. Et puis nous voulons instaurer une exigence au niveau du langage. Ici, il n’y aura ni vulgarité, ni grossièreté. »
Pour Jean-Emmanuel, qui ne manque pas de projets (notamment créer un programme
TV avec les plus grands), « un savoir est toujours lié à un contexte et à un autre savoir. On fera beaucoup de travail en groupe mais ça sera plus cadré que dans une école Montessori. On sera tourné vers l’extérieur. Je trouve qu’aujourd’hui l’apprentissage traditionnel manque de sens. »
Suppression des notes
En ce qui concerne la méthode d’évaluation, pas de notes mais des compétences que l’enfant doit colorier une fois
acquises. « On va mettre en place un système de co-évaluation avec l’enfant, détaille
Sophie. Nous avons inventé ce système qui valorise le travail des élèves. Décerner un 12 ou un 14 à un enfant, cela n’a aucun intérêt. »
Reste à savoir dans quel lieu l’école ouvrira ses portes en septembre prochain. « Nous avons
entamé des discussions avec un propriétaire et les pourparlers sont en bonne voie »,
confie Jean-Emmanuel. Yann Scotte, le maire de la commune, a en tout cas apporté son soutien au couple et une première réunion publique s’est déroulée le 9 janvier à Hardricourt en présence d’une vingtaine de parents, suivie d’une deuxième à Triel le 16 janvier. « Ils avaient besoin d’information mais on sent qu’ils cherchent quelque chose de nouveau », concluent optimistes, Sophie et Jean-Emmanuel Maigret. À noter que le couple envisage déjà l’ouverture d’une deuxième école pour la rentrée 2019 du côté de Villennes-sur-Seine.