Le Courrier de Mantes

Remerciée, l’ex-première adjointe Sandrine Martins s’explique

Elle estime avoir été « jetée du jour au lendemain », après un investisse­ment de vingt ans au conseil municipal.

- Claude Cécile

Après le retrait de ses délégation­s et la perte de son poste d’adjointe, Sandrine Martins avait pris la décision de ne pas répondre à la presse, pour ne pas envenimer un conflit qui avait pris déjà un tour aigu (lire le Courrier du 6 décembre). Elle a changé d’avis quand le maire Michel Lebouc a expliqué son bannisseme­nt par le fait qu’elle avait cherché à être « calife à la place du calife ». « Dire cela, c’est se considérer soimême comme un calife. Je ne connais pas beaucoup de maires qui parlent de cette façon », commence Sandrine Martins.

La désormais simple conseillèr­e municipale raconte qu’avant de lui retirer ses délégation­s en prenant un arrêté, Michel Lebouc lui avait demandé de démissionn­er, en vain. Pour quel motif ? « Je n’étais pas d’accord avec certaines méthodes. Michel Lebouc se prétend partisan de

la démocratie participat­ive : il ne l’est pas avec son conseil municipal, en tout cas. » Elle

indique que le maire « avait cherché à m’atteindre » au mois de juin en commençant

par retirer sa délégation au maire adjoint chargé du cadre de vie, Didier Chauvin, qui se trouve être son compagnon. C’était une façon de la prévenir de son sort « si je continuais à émettre

des avis contraires ». Ces avis pouvaient concerner sa délégation, les finances : il lui est arrivé d’émettre de « petites alertes » sur le projet de Ville, qu’elle juge

« très ambitieux », peut-être même trop, au moment où les finances des collectivi­tés locales ne sont pas florissant­es.

Sandrine Martins veut rappeler qu’avant elle et Didier Chauvin, l’adjoint aux sports Thierry Loubradou et l’adjointe aux affaires sociales Pierrette Robin avaient été contraints à la démission.

Sandrine Martins tire de cette histoire une leçon plutôt amère : « Être jetée dans ces conditions, après vingt années d’investisse­ment au sein du conseil municipal, n’est pas très agréable. Je me suis recentrée sur ma vie profession­nelle. » Elle n’a actuelleme­nt « aucune velléité », mais ne s’interdit rien non plus. Et certaineme­nt pas de réagir à l’actualité municipale.

« Le maire avait cherché à m’atteindre en retirant sa délégation à Didier Chauvin. »

 ??  ?? Sandrine Martins avant la perte de son écharpe de maire adjointe.
Sandrine Martins avant la perte de son écharpe de maire adjointe.

Newspapers in French

Newspapers from France