Le Courrier de Mantes

150 personnes à l’assemblée générale des opposants à la prison de Magnanvill­e

- • Claude Cécile

L’associatio­n Tous mobilisés contre la prison (TMCP) ne désarme pas. Son assemblée générale avait réuni une petite foule - 150 personnes, sur 340 adhérents à jour de cotisation - à la salle des fêtes d’Auffrevill­eBrasseuil le 8 décembre dernier. Pourquoi Auffrevill­e-Brasseuil ? « J’avais demandé aux élus une salle pouvant accueillir 150 personnes. Le maire de cette commune Serge Ancelot nous l’a accordée », répond le président Patrick Magny. La salle proposée par Magnanvill­e, première commune concernée, n’aurait pu contenir toute l’assemblée générale.

TMCP indique n’avoir reçu aucune nouvelle du projet de maison d’arrêt depuis le « comité de pilotage » du 14 avril. « Plus de son, plus d’image », résume le président. L’associatio­n ne sait pas comment interpréte­r le silence de l’État. « Nous avons peut-être réussi à freiner le processus de l’Associatio­n pour l’immobilier de la justice (Apij), c’està-dire semer le doute sur cette localisati­on », veut-elle croire. « Cela ne veut pas dire que l’affaire est gagnée ! », ajoute-t-elle aussitôt, car TMCP ne veut surtout pas démobilise­r ses adhérents.

Comment interpréte­r le silence de l’État ?

Les opposants à la maison d’arrêt de Magnanvill­e comparent leur sort avec celui d’autres collectifs engagé contre des projets annoncés par l’État à la même époque. Certains, bien plus avancés, en sont au stade de la déclaratio­n d’utilité publique (DUP). TMCP a donné du grain à moudre à l’Apij en lui proposant moult « sites alternatif­s ». Plusieurs d’entre eux auraient été étudiés, puis écartés. L’Apij a semblé dire ensuite que cet examen avait représenté une perte de temps - de son point de vue, s’entend.

L’associatio­n s’est attaché les services du cabinet Huglo Lepage, spécialisé dans les sujets environnem­entaux, et le fait savoir urbi et orbi. Elle entend signifier par là qu’elle est prête pour le bras de fer juridique.

Patrick Magny raconte que des gens viennent régulièrem­ent le voir qui prétendent avoir un tuyau : « Ils me disent avoir appris en haut lieu que c’est mort, qu’on n’échappera pas à la prison. J’ai appris à être prudent. » Il estime que le silence actuel ne durera pas : « Il va certaineme­nt se passer quelque chose en début d’année. »

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