« On n’attend que ça, des pièces ! »
Près de cent personnes ont fait le choix de dédier quelques heures de leur après-midi du dimanche 28 janvier à la pièce de théâtre Qu’importe le flocon à la salle Arc-en-ciel.
Le nombre de rires et de spectateurs témoigne du succès de la représentation méziéroise. Celle-ci était offerte par l’association Courant d’Art, basée à Vernouillet.
Les acteurs ont pu jouer sur la scène de la salle communale, avec effets de lumières et décors travaillés. Tout ça est dû en grande partie à la metteure en scène Noémie Trancoso. C’est notamment à elle que l’on doit toute l’organisation technique, qui semble être une tâche très périlleuse. « Ce n’est vraiment pas facile de jouer dans des villes qui ne nous connaissent pas », expliquet-elle. La recherche de lieux est une étape compliquée pour les petites troupes. En effet, d’une part, les grandes salles sont réservées de longs mois à l’avance, ce qui ne correspond pas avec la réalité organisationnelle des petites troupes amateurs qui doivent jongler avec les timings des répétitions et les emplois du temps personnels.
D’autre part, les communes n’acceptent pas les demandes des troupes inconnues par manque de confiance. Cela semble être une des explications au nombre limité de pièces jouées dans le secteur. « Nous, à Beaune (Côte d’Or), on était à la campagne et il y avait plus de pièces de théâtre qu’ici », assure Nicole, Yvelinoise depuis six mois qui assiste à sa deuxième représentation depuis son déménagement. Cette Bourguignonne d’origine ressent la différence avec sa ville natale dans le nombre de pièces proposées par les petits villages. « On attend que ça des pièces, enfin moi j’attends que ça, c’est sûr, j’adore ça », insiste-t-elle.
Les initiatives comme celle de la troupe Courant d’Art sont alors à féliciter, d’autant plus qu’elle fut un franc succès. À main levée, plus de trois quarts de la salle venaient directement de la ville de Mézières, une preuve que les habitants attendent simplement que la culture se rapproche d’eux.