Quand 75 tracteurs sont montés à l’assaut de l’A13
Vendredi 26 janvier, les tracteurs de la FDSEA et des Jeunes agriculteurs sont entrés sur l’A13 à la hauteur du péage de Buchelay. Ils sont restés sur l’autoroute jusqu’à minuit.
Quand 75 tracteurs sont entrés sur l’A13 vendredi 26 janvier vers 14 h, engendrant un beau bazar qui a duré jusqu’à minuit, un policier nous a dit en rigolant : « C’est pas avec ma petite Saxo que je vais les arrêter… »
Les tracteurs étaient conduits par les Jeunes agriculteurs et des adhérents de la FDSEA, mais aussi des paysans non syndiqués auxquels Thomas Robin, le vice-président de la fédération, a demandé au début de l’opération de se plier à la discipline collective. Car chacun avait en tête l’accident de Pamiers (Ariège) qui a coûté la vie à une agricultrice et à sa fille sur une autoroute.
« Surtransposition » des normes
Parmi les agriculteurs mobilisés, on a notamment rencontré Guillain Cresté, un céréalier de 31 ans installé depuis 2016 à Jouy-Mauvoisin, organisé à la FDSEA et chez les Jeunes agriculteurs. Il nous a dit son « épuisement » face à la « surtransposition » des normes par la France, « qui en remet une couche après l’Europe », face aux zones de non-traitement et au « contrôle stratégique phytosanitaire » qui lui coûte «des journées de paperasse ».
La présidente de la Région Ile-de-France Valérie Pécresse et les maires de Mantes-la-Ville et Buchelay Sami Damergy et Stéphane Tremblay sont venus dire leur soutien, Pécresse découvrant en direct les annonces du Premier ministre Gabriel Attal. Il est apparu immédiatement qu’elles étaient jugées insuffisantes, les responsables syndicaux annonçant dans la minute le début du « siège de Paris » pour le début de la semaine. Les agriculteurs ont dîné d’un barbecue sur l’A13, ils n’ont levé — provisoirement — le camp qu’à minuit.
Les paysans non syndiqués sont priés de respecter la discipline