Didier Sauget, un homme en lutte contre les incivilités dans son quartier

Président de l’amicale des locataires de la résidence Robespierre, Didier Sauget mène un combat contre les incivilités dont il s’estime victime comme ses voisins.

Des déchets et des encombrants abandonnés par des riverains ou des ouvriers du chantier voisin dans un local extérieur pourtant réservé aux locataires de la résidence Robespierre, des commerçants pas assez précautionneux dans la gestion de leurs bennes, des locaux poubelles mal entretenus par le prestataire en charge du ménage…

« On a vu des rats remonter des égouts »

Les griefs de Didier Sauget, président de l’amicale des locataires de la résidence de 240 logements gérée par le bailleur Batigère dans le quartier de la gare, sont nombreux. « Il y a une montée des incivilités avec, par exemple, des déchets jetés par les fenêtres, témoigne-t-il. On a vu des rats remonter des égouts l’été. »

Ce locataire, présent depuis 1995, assure avoir vu la situation péricliter au fur et à mesure. « La situation s’est encore dégradée il y a deux ans avec la nouvelle société prestataire du ménage, affirme-t-il. Ils ne font pas le travail correctement et refusent certaines tâches comme le nettoyage des locaux poubelles situés à l’intérieur des bâtiments. Ils nous répondent que ce n’est pas à eux de le faire. »

Le bailleur Batigère reconnaît des dysfonctionnements. « Nos relations avec la société de ménage sont compliquées, explique Garance Lagrifoul, responsable de proximité pour le bailleur et présente lors de notre reportage. Nous faisons remonter régulièrement l’inventaire des manquements au directeur d’exploitation sans qu’il y ait de réactions. »

Le contrat arrivant à son terme à la fin de cette année, la responsable annonce le lancement d’un nouveau marché et le recours à venir à une nouvelle société. « La convention nous oblige toutefois à reprendre les personnels qui travaillent déjà dans la résidence, prévient-elle. Nous investissons déjà beaucoup d’argent dans la gestion des déchets, des sommes qui pourraient être utilisées ailleurs. Nous essayons aussi de sensibiliser les commerçants et les habitants sur le fait que le porche (donnant sur la place Maximilien-Robespierre) ne doit pas devenir un lieu de passage. » L’habitude a en effet été prise de vandaliser la porte d’accès au porche afin de traverser plus rapidement la résidence.