La côte d’Herbeville en juge de paix de la première étape ?
La première étape de ParisNice, disputée chaque année dans les Yvelines, est traditionnellement réservée aux sprinteurs. En 2021 par exemple, Sam Bennett s’était imposé à Saint-Cyr-l’École au terme d’un sprint massif. Même scénario l’an passé à La Verrière où le Belge Tim Merlier avait raflé l’étape et le maillot jaune. Mais il arrive aussi que le vent et les difficultés présentes sur le parcours modifient le schéma de course attendu. En 2022, la Jumbo-Visma avait profité de la côte de Breuil-Bois-Robert, à 6 km de l’arrivée, pour piéger les sprinteurs. Christophe Laporte, Primoz Roglic et Wout Van Aert avaient alors signé un triplé retentissant à Mantes-la-Ville.
Un passage à 14 % propice aux puncheurs
L’an dernier encore, Tadej Pogacar et Jonas Vingegaard avaient failli jouer un mauvais tour au peloton dans la fameuse côte des 17 tournants, placée à 6 km du but.
Ce dimanche 3 mars, les vingt derniers kilomètres de la première étape offrent un terrain de jeu propice aux attaquants. La côte d’Herbeville (2,6 km de montée à 5,1 % de moyenne), dont le sommet est situé à seulement 12,4 km de l’arrivée, pourrait permettre aux puncheurs de forcer la décision.
D’autant que dans les premiers hectomètres de l’ascension, juste après le passage sous le petit pont à la sortie de Mareilsur-Mauldre, on retrouve des pentes à 14 %.
À noter que peu avant, un sprint bonification sera disputé à Montainville avec la possibilité pour les favoris du classement général de grignoter jusqu’à six précieuses secondes.
La fin de l’étape sera composée de longues lignes droites à découvert, notamment entre Les Alluets-le-Roi et Ecquevilly, ce qui pourrait provoquer des bordures si le vent est de la partie.
Enfin, l’arrivée aux Mureaux, devant le lycée Vaucanson, ne sera pas évidente puisque les coureurs devront négocier un faux plat montant de plusieurs centaines de mètres au niveau du collège Jules-Verne avant un virage relativement serré sur la gauche au niveau du château d’eau. Un dernier kilomètre périlleux que les équipes de sprinteurs pourraient bien avoir du mal à cadenasser.