Le Courrier de Mantes

Repair Café Mantes : «On n’est pas le SAV de Darty ! »

Accueilli le premier samedi du mois au centre de vie sociale Augustin-Serre, le Repair Café Mantes est devenu un rendez-vous couru. Entre vingt et trente personnes s’y pressent à chaque fois.

- • Claude Cécile

À l’initiative du Repair Café Mantes, on trouve un informatic­ien débarqué dans les Yvelines en 2020, Mickaël Fougères, qui avait connu dans le Lot, à Figeac et à Souillac, une expérience très concluante d’atelier de réparation collaborat­if.

L’associatio­n fondée en 2022 est accueillie chaque premier samedi du mois au centre de vie sociale Augustin-Serre, dans le quartier des Merisiers. Entre vingt et trente personnes s’y présentent à chaque fois avec un objet à réparer. « Attention, nous ne sommes pas le SAV [service après vente] de Darty », prévient Mickaël Fougères, qui nous répond tout en réparant une manette de jeu vidéo. Qu’entend-il par là ? D’abord que les propriétai­res des objets sont mis à contributi­on, et qu’ils sont incités à adhérer. Et de raconter qu’une personne âgée s’est récemment présentée avec un aspirateur sans fil «à 500 euros », malheureus­ement en panne. «Un bénévole l’a aidée à démonter la batterie, car il n’était pas question de le faire à sa place : elle saura ainsi remonter une batterie neuve », explique Mickaël Fougères. L’idée, développe-t-il, est « de faire en sorte que les gens s’approprien­t leur objet, qu’ils partagent ensuite leur expérience de la panne, et qu’ils fassent aussi de la prévention, par exemple en ne laissant pas cet aspirateur charger toute la nuit ».

Partisan du « low tech »

L’associatio­n poursuit un but plus profond : « Chacun doit savoir ce qu’il advient des objets qu’il jette. » Pour sa part, Mickaël Fougères est devenu un partisan du «low tech» : il n’achète que des objets sobres et durables.

« Les gens doivent savoir ce qu’il advient des objets qu’ils jettent. » Le président du repair café.

Les bénévoles, ils sont une dizaine, sont compétents et outillés : ils disposent notamment de tournevis avec des têtes spéciales permettant d’ouvrir les appareils les moins démontable­s. « Quand on reçoit 30 objets au cours d’une après-midi, on en répare 10, on en met 10 en attente, parce qu’on n’a pas immédiatem­ent la solution ou les pièces de rechange. Et les 10 derniers sont irréparabl­es, soit qu’on ne sache pas les réparer, soit que cela coûte trop cher. »

Avant de se déplacer, il est recommandé de poster la photo de l’objet à réparer sur la page Facebook Repair Cafe Mantes.

■ Prochain rendez-vous du Repair Café Mantes : le samedi 2 mars de 14 h à 16 h, au centre de vie social Augustin-Serre, au 64, rue Louise-Michel.

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