Les opposants manifesteront samedi
La pluie qui tombait dru, vendredi 1er mars vers 18 h 30, n’a pas dissuadé une cinquantaine d’habitants de se réunir à deux pas du site retenu par l’Apij, à l’initiative de deux Magnanvillois, Dominique Lemarié et Caroline Favre, qui avaient lancé un appel sur Facebook. Abrités dans l’entrée du gymnase MarieAmélie Le Fur, ils ont débattu pendant une heure des actions à mener. Des élus, les maires adjointes Danièle Deschamps et Michèle Berrezai en écharpes tricolores et le conseiller municipal d’opposition Dylan Guelton, étaient présents.
Un opposant de la première heure a décrit un futur qu’il estime inquiétant : quand la maison d’arrêt accueillera des détenus, «il y aura des courtes peines qui se baladeront dans la commune pendant la journée ».
Une idée a semblé faire consensus : « Il faut aller toquer chez les Magnanvillois, pour qu’ils participent nombreux à l’enquête [en ligne] sur le Schéma directeur de la région Îlede-France. » Un homme s’est énervé : « Il faut arrêter d’être polis, d’être discrets. Les trucs gentils, ça ne marche pas.» Un autre a expliqué ce qui l’animait : « Je voudrais retrouver le Magnanville de ma jeunesse. »
Une proposition a surgi : « Pourquoi ne pas bloquer l’autoroute et faire remonter un bouchon jusqu’à la capitale, cela ferait venir les journalistes. »
Un accord a été trouvé quant au fait que l’association TMCP, les élus et les « simples citoyens » devaient faire front commun. Finalement, une manifestation a été annoncée au cours du week-end pour le samedi 9 mars. Elle commencera à 13 h 30 devant la mairie de Soindres et rejoindra un rassemblement de Magnanvillois place Bérégovoy à 14 h. Les manifestants se déplaceront ensuite dans la commune.