Moins de lumière, c’est plus « chouette » pour la faune
Dominique Robert et Pierre Bresson, deux membres de l’association Atena 78 bien connue sur le territoire notamment pour ses opérations de pose de nichoirs, ont animé une conférence sur le thème de la pollution lumineuse vendredi 22 mars.
« Éteignons les lumières, allumons les étoiles ». Tel était le titre de la conférence organisée vendredi 22 mars à la ferme Deschamps par l’association terroir et nature en Yvelines (Atena 78). Deux membres de ce collectif créé en 2009 et regroupant 200 adhérents y ont expliqué les conséquences de la pollution lumineuse, provoquée le plus souvent par l’éclairage public, les enseignes et les vitrines de magasins laissées allumées, sur la biodiversité.
Mieux comprendre les modes de vie
Dominique Robert, président d’Atena 78, a d’abord donné des informations aux participants leur permettant de mieux connaître et de comprendre le mode de vie des espèces pour lesquelles il faut agir en vue de leur conservation. Pierre
Bresson a pris la suite avec de fascinantes vidéos montrant les déplacements, par exemple, des rapaces et des chauvessouris. Il a ainsi pu expliquer les nuisances de la lumière pour des espèces comme la chouette chevêche, « la petite chouette de nos campagnes » ou la chouette effraie reconnaissable à son vol rasant.
Les bénévoles de l’association oeuvrent également pour la protection des nids de busard ainsi que pour la survie des batraciens (grenouilles, crapauds, tritons et salamandres) par l’installation d’un batracoduc, un dispositif souterrain permettant aux animaux de traverser sans danger la départementale 112 à hauteur de Gambais. Les 700 heures de bénévolat annuelles sont également consacrées à la pose de nichoirs et à la recherche de nids dans les champs avec l’accord des agriculteurs afin de les mettre en sécurité avant la moisson.
Du côté des collectivités
Les collectivités locales, notamment les mairies, ont été incitées à réduire les illuminations de fin d’année dans les communes par les hausses de tarif de l’énergie, surtout depuis la guerre en Ukraine. Nombre d’entre elles ont pris le pari d’éteindre l’éclairage public sur tout ou partie de leur territoire, de 22 h à 5 h du matin. La prise de conscience et le souci de protéger l’environnement ont pesé fortement dans ces décisions. Il est difficile d’établir un bilan de ces mesures à l’heure d’aujourd’hui.
La question de sécurité est régulièrement posée par les habitants concernés. Le nombre de délits ne serait pas en hausse dans les zones non éclairées la nuit.
Pour continuer leurs actions,
Dominique Robert et Pierre Bresson souhaitent que de nouveaux adhérents viennent rejoindre l’association.