Le Courrier de Mantes

Les locataires des Résidences s’organisent : les charges de chauffage, sujet toujours brûlant

Le patrimoine des Résidences Yvelines Essonne comprend plus de 600 logements à Bonnières. Lors d’une réunion convoquée par l’associatio­n HLM Solidaires, une cinquantai­ne de locataires ont engagé un dialogue avec le représenta­nt du bailleur.

- • Sofiane Leroy

C’est la première initiative du genre à Bonnières : lundi 18 mars, les locataires des Résidences Yvelines Essonne ont été réunis par l’associatio­n HLM Solidaires au local résidentie­l de la rue du Moulin de Pierre. L’associatio­n avait convié Rodolphe Jacottin, un représenta­nt élu des locataires au conseil d’administra­tion du bailleur, également président départemen­tal de l’associatio­n de consommate­urs CLCV. Les Résidences avaient dépêché un représenta­nt, Stéphane Ueda, responsabl­e patrimoine.

À l’ordre du jour figuraient des sujets brûlants, notamment les travaux de rénovation, les problèmes de chauffage, le contrôle des charges locatives et la lutte contre la proliférat­ion des chenilles procession­naires. Cette réunion fait suite à la manifestat­ion de décembre dernier, quand les locataires avaient dénoncé une augmentati­on jugée abusive des charges locatives et des coûts de chauffage en raison de l’explosion des tarifs du gaz.

« Bidouillag­es »

La réunion a rapidement pris une tournure animée lorsque les locataires ont exposé leurs préoccupat­ions. Un résident a fait part d’un problème de chauffage, déplorant que le bailleur ait attendu que la chaudière tombe en panne avant de la remplacer, lui causant un excédent de charges de gaz de 2500 euros. Malgré les réclamatio­ns, le bailleur a jusqu’à présent refusé de rembourser ce locataire qui a fait savoir qu’il ne se laisserait pas faire.

Une autre résidente a témoigné avoir subi trois pannes de chaudière en deux ans, dénonçant des réparation­s insatisfai­santes qu’elle qualifie de « bidouillag­es ». Le responsabl­e patrimoine du bailleur lui a répondu qu’un remplaceme­nt des chaudières pourrait être envisagé d’ici 2025, sans pour autant le garantir.

Rodolphe Jacottin a conseillé aux locataires de signaler sans délai leurs problèmes à leurs représenta­nts, tandis que le président de HLM Solidaires Louis Gomez a les a encouragés à contacter l’associatio­n.

Une lueur d’espoir est apparue lorsque Stéphane Ueda a annoncé qu’un fonds de 1,5 million d’euros serait débloqué en 2024 pour réhabilite­r le réseau de chauffage de la résidence des Terres à Filasses. Ces travaux devraient débuter à la fin de l’année et se prolonger jusqu’en 2025.

La question épineuse du chauffage urbain fut également au coeur de la réunion. En décembre dernier, Louis Gomez avait demandé au maire JeanMarc

Pommier d’envisager la mise en place un système de chauffage urbain. Selon les responsabl­es des Résidences, dont le président du directoire Arnaud Legros, les locataires de Bonnières subissent de plein fouet la hausse des prix de l’énergie du fait de l’absence de chauffage urbain. Le maire a opposé à HLM Solidaires un refus catégoriqu­e, motivé par des considérat­ions budgétaire­s. Selon l’édile, ce type de projet ne pourrait de toute façon voir le jour qu’au bout de nombreuses années. Indignatio­n générale dans la salle. « Le maire pourrait prendre en compte le fait que les logements sociaux représente­nt 41 % des habitation­s à Bonnières », souligne une habitante.

L’associatio­n demande la mise en place d’un système de chauffage urbain

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