Une incroyable photo du « phare » des Yvelines
Une photographie prise à travers le hublot d’un avion de ligne par une Mantaise, le 31 mars dernier, offre un panorama absolument inédit sur la centrale électrique de Porcheville et ses immenses cheminées de 220 m de haut.
En avion, qui n’a jamais tenté de prendre une photo vue du ciel à travers le hublot à plusieurs milliers de mètres d’altitude ? Si le rendu de l’exercice n’est pas toujours concluant, il peut s’avérer être une totale réussite dans certains cas.
La photo prise par Isabelle au-dessus de la « mythique » centrale électrique de Porcheville et postée sur les réseaux sociaux entre dans cette catégorie.
L’avion se prépare à atterrir à Roissy
Le dimanche 31 mars, alors que le vol Montréal-Paris arrive à son terme, cette habitante de Mantes-la-Jolie de 63 ans se réveille tout juste et regarde attentivement par la fenêtre.
Le ciel relativement dégagé est propice à une observation attentive des paysages. « Ce vol longe la vallée de la Seine à partir de Gasny (Eure) en passant par Vétheuil (Val-d’Oise). Étant une Mantaise de naissance, j’attendais de survoler Mantes-la-Jolie. »
Totalement absorbée par ce qu’elle voyait, elle n’a pas eu le réflexe de saisir son téléphone portable tout de suite. « Je le regrette. Quand je l’ai eu en main, j’ai eu le temps d’immortaliser les deux cheminées de Porcheville. »
À environ 60 kilomètres de l’aéroport de Roissy-Charles de Gaulle (Val-d’Oise), l’avion avait déjà entamé sa descente et devait voler entre 6 000 ou 7 000 m d’altitude d’après l’avis d’un internaute qui a commenté la publication d’Isabelle.
Dans le cliché, on identifie clairement les deux immenses tours de 220 mètres, inaugurées en 1968 et vouées à la destruction d’ici quelques années. La Seine, le viaduc de Guerville et des champs à perte de vue apparaissent également assez nettement.
« Elles représentent mon enfance »
« J’aime ces cheminées, car n’importe où vous vous trouvez dans la campagne à 20 ou 30 km à la ronde, elles vous indiquent où se trouve Mantes, insiste Isabelle. C’est en quelque sorte “le phare de Mantes”. Elles représentent mon enfance. Je vais me faire des ennemis en disant ça, car elles ne sont pas belles et nous coûtent un entretien important ! »
À travers des photos comme celle-ci, l’immense site EDF de 120 hectares, à l’arrêt total depuis 2017, continue à vivre.