Les fans et les amis avaient rendez-vous chez Tonnenx
La foule des grands jours était à la librairie Tonnenx pour rencontrer Matthieu Lartot, se rappeler pour certains à son bon souvenir et décrocher sa dédicace.
Matthieu Lartot a eu droit à un accueil à la hauteur de ce que l’on pressentait, le 10 avril, à la librairie-papeterie Tonnenx, où il était attendu vers 14 h 30. Le journaliste aura vécu une aprèsmidi à 100 à l’heure. Au propre comme au figuré. Il s’est en effet vite avéré que les 230 exemplaires commandés par Camille Tonnenx ne suffiraient pas à satisfaire la clientèle.
Pierre Lartot, le papa, a dû contacter en urgence les éditions Robert-Laffont pour que 70 livres supplémentaires soient livrés alors même que son fils était installé à son poste de dédicace depuis un peu plus d’une demi-heure seulement. Au total, 298 livres auront été vendus… et dédicacés. En moins de cinq heures !
Matthieu Lartot, comme il nous l’avait confié dans la matinée avant d’aller déjeuner en famille au Rive Gauche, un restaurant gastronomique de la ville, s’attendait à « un moment émouvant, à revoir des visages ». Il n’a pas été déçu.
Des bises, des poignées de main franches, des tapes amicales, viriles, mais correctes, et même des étreintes. C’est à un peu plus qu’une simple séance de dédicaces que nous avons assisté. Il y avait là un parfum de fête de famille. « C’est émouvant, observera Pierre Lartot. On s’attendait à ce qu’il y ait du monde, mais je suis quand même un peu surpris. »
Patricia, sa mère, savourait aussi. Mais retenait l’essentiel : « Je suis contente parce qu’il est en vie. »
Les retrouvailles les plus touchantes ont sans doute été celles avec Marie-Josephe. Il y a vingt-six ans, cette infirmière de 73 ans veillait le jeune Matthieu à l’hôpital François-Quesnay de Mantes-la-Jolie lors de sa première chimiothérapie. Le Monsieur rugby de France TV l’a immédiatement reconnu. Leur étreinte a été intense. « Ça m’a fait plaisir qu’il se souvienne de moi », nous glissera-t-elle avant de repartir son livre sous le bras.
Le passé était convoqué presque chaque minute. On a d’abord croisé Bernard Arroupé, qui fut le directeur de l’école de tennis à Magnanville, où la famille Lartot résidait. « Je me souviens que c’était un battant. Il ne lâchait rien. C’est aujourd’hui un exemple pour la jeunesse. »
On a aussi aperçu Jean Angenard, dit Jeannot. C’est l’un des personnages hauts en couleur de l’AS Mantaise rugby dont Matthieu Lartot parle dans son livre. L’ancien talonneur de l’ASM, « gros cou et grosses paluches », n’avait pas encore lu le livre. L’exemplaire avec lequel il est reparti est d’ailleurs pour son frère Philippe, dit « Canard », qui habite désormais dans la région toulousaine. « Mon frère jouait demi de mêlée ou arrière, et Matthieu le préférait à moi », rigole Jean Angenard.
Celle que tout le monde attendait s’est, elle, fait désirer. Sylvie Sarran est dans la mémoire de l’ASM ce que Matthieu Lartot est devenu pour le grand public. Un visage, et surtout une voix.
Elle a fasciné le jeune Lartot dès ses premiers pas au stade Jean-Paul-David. « Patronne officieuse des supporters, mascotte et cantinière du club, elle est aussi le cauchemar de nos adversaires tant sa voix de tête de cortège CGT peut perturber n’importe quelle action de jeu », décrit notamment le journaliste dans son livre.
Son arrivée chez Tonnenx a été à la hauteur de sa réputation : tonitruante. Son étreinte avec Matthieu Lartot était presque celle d’une mère à son grand fiston. « C’est mon petit, ils étaient tous mes petits. C’est émouvant de le revoir. C’est une belle personne, qui a toujours su rester humble. »
L’un des tout premiers à s’être présenté face à Matthieu Lartot aura été Maurice Martin, professeur honoraire d’Histoire bien connu dans le Mantois. Il a été l’un des partenaires de Pierre Lartot à l’ASM.
En 2011, lors de la Coupe du monde de rugby en NouvelleZélande, lui et le journaliste s’étaient presque retrouvés par hasard dans le même restaurant, à Wellington. L’anecdote a nourri leur échange. Maurice Martin avait également un petit cadeau pour l’enfant de Mantesla-Jolie (qui en recevra d’ailleurs bien d’autres) : une lithographie représentant une scène de rugby de l’artiste Pierre Bosco, mort en 1993 à Vernouillet.
D’émouvantes retrouvailles avec une infirmière de l’hôpital
L’AS Mantaise convoque le passé
❝ C’est mon petit, une belle personne, qui a toujours su rester humble. » SYLVIE SARRAN Supportrice n°1 de l’AS Mantaise
Un cadeau inattendu
Le professeur honoraire a croisé la veuve du peintre et lithographe récemment : « C’est une grande fan de rugby et de Matthieu, elle l’adore. » Le mercredi 10 avril, tout le monde était fan de Matthieu Lartot.
D’autres pourraient suivre dans les mois à venir. « C’est toujours une fierté, la reconnaissance de mon engagement auprès de la jeunesse, souligne le jeune yvelinois qui a grandi dans le quartier des Bougimonts. Je ne fais pas spécialement la chasse aux médailles. C’est le travail que je fournis au quotidien qui me permet d’être récompensé. »
Passionné de tennis (classé 15/2 à une époque), Ali Bourni s’est d’abord engagé via le projet « Soyez Sport » en 2019, quand il jouait au club de tennis des Mureaux. Puis dans la vie municipale, étant sur la liste (en 13e position) du candidat de droite Hervé Riou lors des élections municipales de 2020.
Des premières expériences qui lui ont donné envie d’aller voir plus haut alors qu’il se spécialisait en parallèle dans le domaine de la sécurité (il a travaillé plusieurs années au ministère de l’Intérieur). Il a d’abord intégré l’Association nationale des collaborateurs de ministres et de parlementaires (ANCMP). Plus récemment, il est devenu conseiller spécial du président de l’Organisation internationale des consultants et experts pour le développement (OICED).
Sa mission principale consiste
Sur sa page Facebook, on peut le voir régulièrement en bonne compagnie. Ces derniers mois, il a aussi bien rencontré d’anciennes personnalités politiques françaises (Jack Lang, Jean-Louis Borloo, le regretté Gérard Collomb quelques semaines avant son décès ou encore Jean-Louis Debré…) que des ministres aujourd’hui en poste (Gérald Darmanin, Stanislas Guerini…) sans oublier l’ex-Première ministre Elisabeth Borne, Clément Beaune, Agnès Buzyn ou Laurent Wauquiez.
« Quand je les rencontre, on parle de jeunesse, des problèmes sociétaux, de laïcité et de la politique actuelle, résume-t-il. C’est un apprentissage honorifique
Une trajectoire qui pourrait inspirer d’autres jeunes des Mureaux, une commune où le taux de participation aux différentes élections est toujours très faible. « La jeunesse est parfois oubliée, elle doit être écoutée. C’est le socle de la République. J’ai envie d’être un relais entre les jeunes et le monde politique », conclut-il.