Projet immobilier de 54 logements : dialogue de sourds entre élus et riverains
Venus en nombre assister à la séance du conseil municipal du jeudi 11 avril, les membres du collectif La Motte se sont vus opposer une fin de non-recevoir par la maire en réponse à leurs interrogations.
Vingt-deux. C’est le nombre de questions préparées par les membres du collectif La Motte pour le conseil municipal du jeudi 11 avril.
Ils souhaitaient interroger la maire Evelyne Placet sur les conséquences du projet immobilier de 54 logements à proximité de la résidence du Village, dont le permis de construire est en instruction, en termes de gestion des déchets, de circulation automobile ou encore de gestion des eaux fluviales. « Il y en a trop, je ne répondrai pas ce soir à toutes, a assuré l’édile lors des questions du public. Un point de vue que Floriane Bruxelle, porte-parole du collectif, considère comme « illégal ». « La législation dit que le public peut poser des questions par écrit, trois jours francs avant le conseil pour justement que le maire se prépare à y répondre, a-telle insisté. Ce que nous avons fait. » Cette dernière annonce qu’elle va écrire au préfet pour signaler ce qu’elle considère comme un manquement de la maire.
GPS&O à la rescousse
« Et puis, ce sont les mêmes questions qu’il y a trois ans », s’est plainte Evelyne Placet. « C’est que nous n’avons toujours pas obtenu de réponses, a répliqué Floriane Bruxelle. Nous pensons qu’en tant que maire, tu es en capacité de nous répondre. »
Souhaitant répondre uniquement par écrit au départ afin de respecter le caractère confidentiel de certains éléments du permis de construire, Evelyne Placet a fini au terme d’un échange tendu d’une vingtaine de minutes par s’engager à organiser une rencontre avec les responsables des services voiries, déchets, urbanisme et assainissement de Grand Paris Seine-et-Oise sur site.
Reste à savoir quand aura lieu cette réunion. Les riverains aimeraient que ce soit avant la signature du permis de construire, la maire n’y croit pas vraiment évoquant des difficultés à caler les agendas des fonctionnaires concernés.