Exposition sur l’histoire de Renault-Flins : « Les Mureaux ont été impactés par l’usine »

Après Mantes-la-Ville, Limay et Rosny-sur-Seine, l’exposition sur l’usine Renault de Flins s’est installée aux Mureaux du 6 au 16 avril. À travers des photos et des articles de journaux, elle retrace plus de 70 ans d’histoire.

Déballer le matériel puis le réinstaller. Depuis quelques mois, les membres de l’Institut d’Histoire Sociale (IHS) de la CGT de la région mantaise répètent ces mêmes gestes. Début avril, c’est dans le hall de La Médiathèque des Mureaux qu’ils ont installé leurs panneaux.

« Jusqu’à présent, la majorité des visiteurs sont d’anciens ouvriers de l’usine et leurs proches. Il y a aussi quelques curieux qui font le déplacement. Cela devrait être le cas également ici », analysait Claude Gouth, membre de l’IHS, avant le début de l’exposition.

Les ouvriers accueillis à la cité Renault

« Avant de découvrir l’exposition, les visiteurs pensent qu’elle ne concerne que la construction ou encore les voitures, alors que cela va bien au-delà. Il y a aussi le volet social qui est très important pour nous », ajoutet-il. L’exposition revient en effet sur des dates marquantes comme l’arrêt de l’usine du 16 mai au 17 juin 1968 ou encore les trois semaines de grève de mars 1995.

Dans les années 50, la toute première cité HLM des Mureaux, la cité Renault (ça ne s’invente pas) accueillait les ouvriers de l’usine de Flins, venus avec leurs familles du Maroc, du Sénégal, du Mali, du Portugal ou encore d’Espagne. « La ville des Mureaux est probablement celle qui a été la plus impactée par l’usine, que ce soit au niveau démographique ou au niveau des emplois », estime Luc Hingant, président de l’IHS région mantaise. Des familles et de nouvelles générations, qui, aujourd’hui, restent très liées à l’histoire de l’usine Renault Flins.

Quelques jours après l’arrêt définitif de la production de véhicules neufs au sein de l’usine Renault Flins, qui se consacre désormais à l’économie circulaire et au reconditionnement de voitures, cette exposition était aussi l’occasion de replonger dans les souvenirs d’une époque révolue.