L’AS Mantes ne déçoit pas
Ce week-end se sont déroulés sur le plan d’eau Didier-Simond les championnats de France de course de fond. Avec plusieurs titres et médailles, le club du président Bédée a tenu son rang
Moins médiatiques que le sprint parce que le fond n’est pas une distance olympique, ces championnats ont pourtant été l’occasion pour l’AS Mantaise de jauger de son état de forme dans un format où elle a toujours brillé.
Parmi les principales têtes d’affiche du club, on retrouvait Salya Lefoulon, que « l’échec » prévisible aux sélectifs de Vairessur-Marne fin mars ne devait pas perturber. Même si elle n’est pas spécialiste de la distance, sa quatrième place laisse quand même quelques regrets.
Incalculable
Parmi les satisfactions, les victoires de Gérald Couton devant son frère Mickaël en C1 masters 45 et du K4 dames juniors composé de Delia Pansar, Salomé Cuvelier, Loulia Lefoulon et Assma Rahoua ont offert de belles sensations au public mantais.
Gérald Couton, au sortir de son succès, ne pouvait dire c’était le combientième titre qu’il avait remporté : « J’avoue être dans l’incapacité de vous répondre ! Il faudrait demander à mon frère qui tient mieux les comptes que moi », confiait-il rigolard. Malgré la chaleur qui a régné, notamment le samedi, il n’a pas souffert des conditions météo : « Il a fait très chaud, mais comme on a couru le matin très tôt, cela ne m’a pas perturbé. »
C’est surtout la configuration particulière d’une course de marathon qui aurait pu le déstabiliser : « Avec des départs toutes les deux minutes, on doit dépasser des rameurs d’autres courses, ce qui donne de l’aléatoire. Et les passages lors des virages en rajoutent.
La preuve avec ce qui est arrivé à notre cadet Elvio Gurrieri, premier au premier virage et qui a vu son gouvernail percuté par la rame d’un adversaire. »
Gérer la pression
De surcroît, le fait d’évoluer à domicile n’était pas non plus aisé : « Pour certains, dont moi, ce n’est pas vraiment un avantage. Courir devant son public engendre plus de pression. Pour ceux comme Salya et Loulia Lefoulon, qui ont de grosses exigences envers elles-mêmes et à qui ça tient à coeur, ce sont des émotions qu’il faut savoir gérer. »
Il reste qu’avec de belles performances d’ensemble, l’ASM s’en est bien sorti : « C’était un bon cru, confirme Gérald Cou- ton. On a eu droit à une très belle explication de notre K4 juniors dames qui a terminé au sprint, et dont c’est le troisième titre national d’affilée. On a eu de bons résultats, ce qui est réconfortant car on est plus un club de sprinters que de fondeurs », termine-t-il.
La saison hivernale étant finie, les Jaunes et Bleues vont se tourner maintenant vers les épreuves de sprint et plusieurs sélectifs nationaux avant les championnats de France de juillet à Gravelines.