Le Courrier de Mantes

Les voleurs de motos trahis par un véhicule trop voyant

- • Julie Eslan

ÉLANCOURT / MONTIGNYLE-BRETONNEUX

L’affaire aura demandé deux mois d’enquête aux limiers de la police nationale. Le 17 janvier 2024, deux motos avaient été dérobées dans un parking souterrain situé à Élancourt en même temps que plusieurs vols à la roulotte y étaient commis.

Les deux auteurs viennent d’être respective­ment condamnés au tribunal judiciaire de Versailles à des peines fermes d’emprisonne­ment de douze et huit mois. Ils ont été incarcérés.

Le premier mis en cause avait été interpellé le 26 mars. La perquisiti­on de son domicile avait permis la découverte « d’un range moto, de barres de traction pour véhicules et de deux armes », informe une source policière. Au même moment, une équipe était en Seine–Saint-Denis pour appréhende­r son complice.

L’affaire se poursuit à Montigny-le-Bretonneux

Grâce aux caméras de surveillan­ce installées à proximité du lieu du vol, les enquêteurs avaient observé sur les images le comporteme­nt étrange d’un utilitaire Renault Trafic. La plaque d’immatricul­ation est vite identifiée et le véhicule retrouvé. Une balise est dissimulée par la police afin de pouvoir le géolocalis­er en temps réel.

Ce même véhicule « borne », « quelques jours plus tard », à Montigny-leBretonne­ux,

précisémen­t dans le secteur où une moto s’est volatilisé­e dans la nature et où plusieurs vols à la roulotte sont à nouveau perpétrés.

❝ « Les recherches en téléphonie ont permis, à la fois, de mettre en cause un second individu et d’imputer au

premier le vol par effraction lors duquel deux autres motos ont été dérobées. » UNE SOURCE POLICIÈRE

Retrouver les suspects

La téléphonie finira par confondre deux suspects. Une ligne a été « isolée » à Montigny-le-Bretonneux au moment des faits. Son titulaire ressemble « en tout point » au conducteur du Renault Trafic identifié à Élancourt sur les caméras de surveillan­ce.

Ce dernier est âgé de 34 ans et habite à Maurepas. Son complice, 32 ans, est sans domicile fixe. « Il semblait constammen­t en mouvement sur la plaque parisienne », signale notre source.

Malgré les évidences, les « vidéos et les messages compromett­ants » retrouvés dans leur téléphone, les deux hommes — « défavorabl­ement connus » — ont nié jusqu’au bout toute implicatio­n.

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