Vent debout contre l’antenne Free
La construction d’une antenne Free de 26 mètres de haut à Verneuil-sur-Seine, dans un champ, à côté d’un stade, provoque la colère des riverains. Ils ont lancé une pétition, signée par le maire lui-même. Elle a déjà récolté plus de 6 100 signatures.
Le lancement des travaux de construction d’une antenne Free, à Verneuil-sur-Seine, fin mars, a surpris tout le monde. Y compris le maire Fabien Aufrechter, qui a communiqué sur Facebook pour expliquer la situation.
Dans le champ face au stade François-Pons, l’opérateur détenu par le groupe Iliad a déjà coulé la dalle de béton qui doit supporter la fameuse antenne, haute de 26 mètres.
Dans son message, Fabien Aufrechter raconte que le projet date de l’ancienne mandature.
Son prédécesseur, Philippe Tautou, n’avait pas signé le permis de construire. « Lorsque j’ai été élu formellement maire le vendredi 3 juillet 2020, faute de passation, je n’ai pas eu connaissance immédiatement de ce dossier. En conséquence, malheureusement, faute de réponse de la mairie, le 20 juillet 2020, l’autorisation [de construction] est devenue tacite. »
« Lorsque le dossier a refait surface après l’été 2020, poursuit le maire de Verneuilsur-Seine, j’ai fait prendre contact avec Free et obtenu qu’un autre emplacement soit étudié, considérant que l’accord avait été obtenu de manière plus que cavalière. »
Un accord est trouvé pour que l’antenne soit finalement installée à l’intérieur du complexe sportif, sur le bas-côté d’un terrain synthétique, « pour éviter toute artificialisation des sols et tout impact paysager », précise l’élu.
Les travaux sont lancés, mais le prestataire chargé par Free de l’opération abîme des infrastructures électriques dès le début du chantier. « Avec la communauté urbaine, nous avons tout fait bloquer le temps de la remise en état (encore jamais obtenue) », poursuit Fabien Aufrechter.
Face à la situation, Free a perdu patience et relancé le projet initial, malgré les protestations du maire et des riverains. Ils sont désormais organisés en collectif. Une pétition (sur mesopinions.com) a été initié dans les derniers jours du mois de mars dernier. Elle a déjà récolté plus de 6 100 signatures, dont celle du maire.
Un projet de l’ancienne municipalité
Free a perdu patience
« Free s’assoit sur l’accord que nous avions signé »
« Légalement, Free est dans son droit puisque l’autorisation tacite dans le champ a été obtenue en 2020. Mais en lançant ces travaux, Free s’assoit sur l’accord que nous avions signé — en plus de contrevenir à l’esprit de la loi ZAN (adoptée entre temps ; bien que non rétroactive) », dénonce encore Fabien Aufrechter.