L’inspirant parcours de Léonore Gomez en route pour une prestigieuse école de Singapour
À 17 ans, Léonore Gomez se prépare à poursuivre ses études pendant deux ans à l’United World College d’Asie du Sud-Est à Singapour pour obtenir son baccalauréat international. Une aventure qui, elle l’espère, donnera des idées à d’autres jeunes Épônois.
Son parcours vers cette prestigieuse école a débuté lorsque Léonore Gomez était en troisième au collège BenjaminFranklin. C’est à ce moment-là qu’elle a découvert l’association française des United World Colleges (UWC). « Manuella Bonzo, une élève et habitante d’Épône qui avait été prise dans l’école au Pays de Galles, est venue dans ma classe d’anglais pour présenter l’école », raconte-t-elle.
Une école « accessible à tous »
Cette organisation d’écoles internationales, l’UWC, offre aux jeunes de 15 à 18 ans la possibilité d’étudier dans l’un des dix-huit établissements répartis dans le monde entier afin de décrocher un baccalauréat international.
Le réseau UWC, dont le slogan est « unir les peuples, les nations et les cultures pour construire un monde plus pacifique et un avenir durable » est soutenu par la reine Noor de Jordanie. Cette dernière a succédé au prince Charles, désormais roi d’Angleterre, et à l’ancien président sud-africain et prix Nobel de la paix Nelson Mandela, à cette fonction.
« C’est la première école accessible à tous parce que bien sûr il y a des bourses à hauteur des moyens des parents donc ça permet à toutes les classes sociales, à toutes les origines de se mélanger, précise la jeune Épônoise. On est plus de 100 nationalités dans chaque campus à se côtoyer. C’est la première école que je découvre qui mélange l’académique à assez haut niveau, le sport à assez haut niveau aussi, l’art et le social parce qu’en fait c’est pour passer un bac international. » C’est ainsi que cette élève du lycée Notre-Dame Les Oiseaux de Verneuil-sur-Seine tente sa chance et postule.
Sélectionnée parmi 75 participants
Cette année, ils étaient 75 jeunes à postuler dans toute la France. La première étape consiste à remplir un dossier. « Il faut nos bulletins scolaires, répondre à des questions personnelles, mettre une lettre de motivation et avoir des référents dont un parent, un professeur d’anglais, un professeur principal et deux personnes externes, détaille Léonore Gomez. Il faut être polyvalent, faire plusieurs activités, donc faire de l’art, du social, du sport et être engagé dans une association, par exemple, tout en ayant à côté de bons résultats académiques ».
Cette diversité d’activités que la lycéenne décrit correspond parfaitement à son profil puisqu’elle est bénévole depuis un an et demi à la Croix-Rouge à Mantes-la-Ville. Elle pratique aussi le handball depuis le collège, joue du piano et s’essaie au dessin. Elle est aussi très engagée dans son lycée où elle est membre d’un club de débat « Modélisation des Nations Unies » avec des assemblées générales en anglais.
Après une première sélection, Léonore a été retenue parmi les 25 candidats, invités à passer des entretiens et des épreuves orales intensives sur deux journées dans une auberge de jeunesse en Seine–Saint-Denis.
Singapour, une première étape ?
La lycéenne a persévéré après une première tentative infructueuse l’an dernier. C’est grâce à sa motivation et son courage que Léonore Gomez a été admise cette année, parmi les seize élèves sélectionnés. Une fois que l’UWC a pu récolter suffisamment de fonds pour permettre à toute la promotion (dont 86 % sont boursiers) de partir, l’organisme a attribué les établissements et destinations à chaque candidat sélectionné comme l’explique
Léonore Gomez : « Le comité de sélection et les écoles choisissent les élèves, ce ne sont pas les élèves qui choisissent l’établissement et le pays. »
Étant la seule française de sa promotion à avoir été acceptée à Singapour, Léonore Gomez exprime sa gratitude. « J’ai conscience de la chance que j’ai d’avoir une bourse pour aller à Singapour, c’est juste incroyable, se réjouit-elle. Je vais vraiment profiter à fond. ».
Son intégration à l’UWC de Singapour est prévue pour le mois d’août, où elle bénéficiera d’un environnement propice pour étudier durant deux années des enseignements liés à l’art, aux sciences, à l’humanité et aux langues vivantes.
Léonore se réjouit des opportunités futures que cette expérience lui offrira. « Un tiers des ressortissants français vont aux États-Unis, un tiers en France et un tiers ailleurs, détaille-t-elle. Donc j’aurai des opportunités derrière de continuer à l’international. Je suis très reconnaissante à cet organisme d’exister pour offrir l’opportunité à des jeunes de partir à l’étranger. ».