Kung Fu Panda 3

Est-ce le créneau choisi (le début du printemps contre l’été) ? La relative déception causée par l’épisode précédent ? Le fait que d’autres sagas, type « Dragons » ou « Moi, moche et méchant », soient devenues un peu plus importantes ces dernières années ? Ou un peu de tout cela ? Toujours est-il que la sortie de « Kung Fu Panda 3 » semble se faire de façon quasi-confidentielle.

Et c’est bien dommage. Cinq ans après avoir appris - ô surprise ! - que son vrai père n’était pas une oie, la quête paternelle de Po prend un tournant pour le moins définitif, lorsque son géniteur débarque dans son village, envoyé par un message de l’univers.

Et il faut dire que les astres ont réellement de quoi s’inquiéter, puisque le terrible Kaï s’évade du royaume des esprits et s’attaque à chacun des maîtres du kung-fu, dont les amis du héros, confronté au plus important de ses défis, sur la plan physique et émotionnel.

Car c’est peut-être au sein de sa nouvelle famille que réside la solution à tous ses problèmes. Action, humour, tendresse : la recette gagnante de Dreamworks ne change pas, mais Jennifer Yuh, déjà réalisatrice du second opus, parvient à rectifier ses propres erreurs en compagnie d’alessandro Carloni, qui avait auparavant travaillé sur « Nos voisins, les hommes », sorti en 2006. Si l’animation est, encore une fois, d’une beauté à tomber, que ce soit lors des scènes de combat, la modélisation des personnages et des décors ou certains passages qui paraissent en 2D avec un superbe travail sur les ombres, le fond ne manque pas à l’appel. Les thèmes ne sont, certes, pas des plus originaux et provoqueront chez quelques spectateurs un sentiment de déjà-vu, quand les autres iront au-delà pour saluer l’efficacité de l’exécution, au sein d’un récit mené sans temps mort. Assez pour réinstaller la saga « Kung Fu Panda » en bonne place parmi celles qui comptent dans le monde de l’animation, et nous donner envie de revoir Po et ses amis sur grand écran, même s’il est possible de voir en cet opus la conclusion d’une trilogie.

Affaire à suivre et, dans le pire des cas, il restera toujours cet opus et le premier, voire quelques passages du deuxième.