Le Courrier des Yvelines (Poissy)
One Nation : prison ferme pour les voleurs de vestes
Le 6 avril, ils ont quitté le quartier Barbès à Paris puis se sont rendus dans les Yvelines. Ils avaient décidé ensemble de voler plusieurs vestes dans le magasin The Kooples au centre commercial One Nation aux Clayes-sousbois. Mais les choses n’ont pas tourné en leur avantage. Arrêtés par la police, ils ont été placés en garde à vue. Dans la cellule, l’un d’eux a dégradé une fenêtre. « Je suis asthmatique. Je voulais respirer. Je ne voulais pas mourir dans cette cellule pour chiens et laisser ma femme et mon enfant tout seuls », a expliqué Mohammed, au casier judiciaire fort chargé : trafic de cocaïne, cannabis. Son coup de sang dans la cellule a eu de l’effet puisque le ministère de l’intérieur lui demande de payer les réparations : une modique somme de 768 euros.
Une fois l’accident passé, les trois ont été déférés au parquet de Versailles. Vendredi après-midi, ils étaient jugés dans le cadre de la comparution immédiate.
Des sacs en aluminium pour tromper les portiques
Dans le box le trio a tenté de minimiser sa responsabilité. L’un d’eux a même voulu gagner du temps en demandant un interprète. « Je ne comprends pas bien le français. » Manque de chance, un interprète en langue arabe se trouvait justement dans les couloirs du palais de justice.
« On nous a présenté des sacs en aluminium dans un café à Barbès, explique Mohamed l’un des trois prévenus. Arrivé de Syrie, il est passé par la Grèce pendant cinq ans avant de tenter l’aventure en France histoire de trouver du travail. Un certain Otman nous a dit qu’on pouvait voler des blousons ou des vestes sans se faire prendre. Chacun avait son sac. » Ensuite Mohamed, Mohammed et Samir ont jeté leur dévolu sur huit vestes de marque anglaise d’une valeur de 2 645 euros. Dans leurs sacs des vestes en daim, différentes couleur. La commande avait été passée par ce fameux Otman qui ne sera jamais retrouvé. Mais arrivés à la caisse, ils se sont fait prendre. Si les sacs étaient en alu, le portique de sécurité a tout de même retenti.
« Tous les trois ont participé en réunion à ce vol. Ils peuvent dire qu’ils n’y allaient pas pour voler. Ils l’ont fait », a estimé la procureure de la République.
Les juges ont voulu marquer le coup : Mohammed a été le plus lourdement condamné à 9 mois de prison ferme. Le Syrien Mohamed, celui qui avait un casier vierge a pris 6 mois de prison avec sursis. Le dernier, Samir quatre mois avec mandat de dépôt.
CONFLANS-SAINTE-HONORINE
Un homme qui sortait de la gare Fin d’oise à Conflans-sainte-honorine, le 4 avril, a été agressé par trois hommes, vers 19h. Et ils n’y sont pas allés par quatre chemins. L’agression d’une rare violence s’est soldée par une fracture du nez et des dents cassées. Et tout ça pour un téléphone portable ! Les policiers rapidement alertés se rendent sur les lieux, place Georges-clemenceau. Ils constatent que les voleurs ont pris la fuite en prenant, pour certains d’entre eux, un train en direction d’achères. Une patrouille se rend alors sur place et réussit à interpeller, à l’arrivée du train, l’un des suspects. Il est placé en garde à vue pendant que la victime est directement transportée à l’hôpital de Poissy. Le vol a eu une autre conséquence : deux trains, un en direction de Paris et l’autre en direction de Cergy ont accusé un retard de 40 minutes.
L’ETANG-LA-VILLE
Il y a des jeux plus intelligents. Mardi 5 avril, un train de la ligne « L » a été bloqué pendant dix-sept minutes à cause d’un individu qui s’amusait à traverser les voies SNCF. Les faits se sont passés à 21 h 55 en gare de Saint-nom-la-bretèche avant de se déplacer à L’etang-la-ville où il a été interpellé. Après enquête, on a appris que le plaisantin était sous tutelle. On comprend mieux. Il a été remis à sa famille.
POISSY
Mercredi 6 avril à 8h15, la directrice de l’école Montessori, rue Saintbarthélemy à Poissy sollicitait les services de police : un container poubelles a été incendié au cours de la nuit. Non seulement la poubelle a été entièrement détruite mais une affiche de l’établissement a été endommagée.
TRIEL-SUR-SEINE
Ils ont sans doute profité du silence religieux sur le chemin des Moines la nuit, à Triel-sur-seine pour voler du câble en cuivre ainsi que de l’outillage. Le vol n’a été constaté que le lendemain à 10 h 00 au préjudice de la société Caillé, sur le site Veolia. La police parle de 10 000 € de butin.
SARTROUVILLE
Parfois, les malfaiteurs aident la police sans le savoir. Le 6 avril, vers 15 h 25, un habitant de la rue Louise-michel à Sartrouville contacte le commissariat pour signaler la présence de trois individus en train de s’affairer autour d’un pavillon. Des patrouilles se rendent rapidement sur les lieux. Et pour cause, le commissariat se trouve rue Louise-michel. Une passante informe l’équipage de la brigade anticriminalité que deux individus viennent d’abandonner un sac et qu’ils se trouvent à une dizaine de mètres de là. Ces derniers n’iront pas plus loin. Ils sont interpellés manu militari. Le sac abandonné est retrouvé. Ils vont même mettre la main sur des gants et un pied-de-biche. Le troisième homme est également cueilli grâce au signalement fourni par des témoins. Ce dernier qui a voulu montrer patte blanche a tenté de se débarrasser d’une chaussette contenant des bijoux, en vain. Les trois suspects sont placés en garde à vue au commissariat de Sartrouville. Ils sont âgés de 17, 24 et 26 ans et sont originaires de Courbevoie (92) et Aulnay-sous-bois (93). Le dernier est un sans domicile fixe.
VILLENNES-SUR-SEINE
Les travaux d’agrandissement de la gare SNCF de Villennes-sur-seine pour l’arrivée du RER E commencent à excéder les habitants. L’un d’entre eux, qui vient d’avoir 55 ans a littéralement pété un câble dans la nuit de mercredi à jeudi. À 2 h 15 du matin, une première dispute survient entre lui et des employés SNCF. Le riverain reproche aux agents de faire trop de bruit. Mécontent, ce dernier retourne à son domicile. Après quelques minutes, les employés entendent comme une détonation provenant d’une arme à feu, sans pouvoir affirmer s’ils étaient visés. Les policiers de la Brigade anticriminalité prennent aussitôt contact avec l’individu qui confirme être l’auteur du « tir accidentel », selon lui qui proviendrait d’un pistolet d’alarme. Ils ont emporté l’arme. Quant au Villennois, il sera reconvoqué plus tard.
MAISONS-LAFFITTE
Jeudi 7 avril vers 19 h 00 une jeune femme de 26 ans se présente au commissariat de Conflans-sainte-honorine pour expliquer que son conjoint l’a menacée avec un revolver. Les faits se seraient passés à Maisons-laffitte, chemin de l’école. L’homme plutôt impulsif âgé de 22 ans aurait reproché à sa compagne d’être sortie en boite de nuit la veille. Elle indique également qu’il possède un fusil dans la caravane. Constatant la gravité des faits, les policiers se rendent sur place et interpellent le suspect qu’ils placent en garde à vue pour « menaces avec arme » et « violences volontaires par concubin »