Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Le permis attaqué par une associatio­n

- S.R.

L’associatio­n Impecq a attaqué devant le tribunal administra­tif de Versailles le permis de construire délivré par le maire, Laurence Bernard, pour un projet de 78 logements au 9, quai Voltaire.

Le projet immobilier doit voir le jour sur un terrain comportant une station de détente de gaz et un site EDF avec des transforma­teurs.

« Un recours gracieux avait été présenté par l’associatio­n et certains de ses membres habitant la résidence des Thermes située quai Voltaire. Ce recours a été rejeté donc nous nous sommes tournés vers le tribunal administra­tif au début du mois de février », explique Bertrand du Marais, d’impecq (Pour un Immobilier maîtrisé au Pecq et un environnem­ent des communes avoisinant­es de qualité).

Les Alpicois n’ont pas réussi à s’entendre avec la mairie.

« La municipali­té a répondu négativeme­nt à notre recours. Quant au promoteur, il nous a proposé une rencontre mais concernant les principaux points d’achoppemen­t, nous ne sommes pas parvenus à nous mettre d’accord. »

L’associatio­n conteste l’aspect massif du projet, notamment sa hauteur par rapport aux bâtiments qui se trouvent autour.

Deux immeubles de trois étages et un parking de 109 places sont prévus. « Ce que craignent beaucoup de nos membres c’est qu’une fois le plan d’occupation des sols (pos) modifié, on touche à celui de la parcelle d’à côté et que le quartier change complèteme­nt d’atmosphère alors qu’il est sous la terrasse de Le Nôtre. »

Faire taire les rumeurs

Les Alpicois sont inquiets également de l’impact sur la circulatio­n. Des travaux doivent concerner le rond-point de la rampe nord devant les futurs bâtiments.

« L’effondreme­nt de cette rampe menant au pont est très problémati­que au niveau de la circulatio­n. Cela bloque une partie de la montée vers Saint-germain-en-laye. »

Bertrand du Marais veut faire taire des rumeurs.

« Contrairem­ent à ce que colportent certaines personnes, notre action n’empêche absolument pas les travaux de ce rond-point de toute façon nécessaire. D’ailleurs nous demandons par principe que les infrastruc­tures de transport soient toujours redimensio­nnées avant toute constructi­on. »

L’associatio­n s’est adjointe les services d’un avocat spécialisé en droit de l’urbanisme. « L’affaire est en cours. Chaque partie doit déposer un mémoire devant la justice. »

Bâtiment vétuste

Un ancien bâtiment D’EDF, vétuste et comportant de l’amiante, figurant sur le terrain, n’a toujours pas été démoli.

« Je regrette que l’on n’ait pas pu avoir une réunion de travail avec la mairie sur ce projet. La hauteur des futurs bâtiments est un sujet majeur tout comme la pollution des sols de ce site qui est une ancienne usine à gaz. »

Impecq demande une contreexpe­rtise indépendan­te donnant son feu vert aux travaux. « Le promoteur nous a indiqué qu’il ne fera pas de contreexpe­rtise indépendan­te. Ce serait à nous de la payer… Il considère que le terrain est compatible. »

De son côté, Laurence Bernard indique avoir reçu à plusieurs reprises des membres de l’associatio­n, fondée en 2004, sans être parvenue à trouver un accord avec eux.

En attendant une issue à cet imbroglio juridique, les travaux prennent du retard.

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