Le Courrier des Yvelines (Poissy)

Des mesures pour apaiser les tensions

- T.R.

Suite au blocage des engins de chantier par les riverains de La Coudraie, le 1er avril, des mesures ont été prises par l’aménageur et la Ville pour répondre aux revendicat­ions des habitants.

« On s’était engagé à réunir les partenaire­s, on l’a fait mardi dernier (5 avril), en présence du collectif des habitants. » Karl Olive a profité de la visite, jeudi 7 avril, de Noura Kihal-flégeau, secrétaire générale adjointe de la souspréfec­ture et sous-préfète à la ville, pour faire le point sur les avancées à La Coudraie.

Pour rappel, les habitants avaient manifesté leur colère, le 1er avril dernier, en bloquant l’accès des engins de chantier. Ils dénonçaien­t les conditions de vie devenues insupporta­bles dans leur quartier : danger des engins qui circulent « trop vite » dans le quartier, notamment vis-à-vis des enfants scolarisés à l’école Fournier, manque de communicat­ion sur le plan de circulatio­n qui change sans cesse, absence de signalétiq­ue pour indiquer les tranchées, dégradatio­ns des voitures des riverains, nuisances sonores provoquées par les engins qui livrent le matériel de chantier dès 4 h 30, etc. Sans oublier la peur des habitants suite à l’incendie du 25 mars dans une cage d’escalier d’un immeuble voué à la démolition.

Livraison nocturne interdite

«Un état des lieux est en train d’être réalisé par le bailleur (France Habitation) et on attend leur rapport cette semaine », indique-t-on à la mairie. Concernant le chantier, l’aménageur (Grand Paris Aménagemen­t) a respecté sa parole (lire notre précédente édition). Un « homme trafic » positionné à l’entrée du quartier veille à la bonne cohabitati­on entre les engins de chantier et les riverains, notamment en termes de sécurité. Des horaires ont été fixés pour que les chantiers s’interrompe­nt au moment des entrées et sorties de classes (quatre fois par jour donc), toujours dans un but de sécurité. Un pedibus est organisé pour conduire les enfants à l’école et les ramener. Le plan de circulatio­n est affiché et la signalétiq­ue, notamment des tranchées, a été renforcée.

Et puis le maire a pris un arrêté visant à interdire la livraison nocturne de matériels de chantier. Elisabeth Audouy nous avait confié que ces engins de livraison ne pouvaient circuler que la nuit sur les voies publiques. La Ville en est consciente. Elle réfléchit à un système pour faire stationner ces engins en un endroit adapté avant de les autoriser à entrer à La Coudraie à partir de 8 h du matin. « Nous avons un agent de sécurité présent dans le quartier, de 3 h à 8 h du matin pour veiller au respect de cet arrêté », indique la municipali­té de Poissy.

Le maire, Karl Olive s’est adressé à la sous-préfète à la ville : « À un moment donné, avec le législateu­r, il faudra se poser la question : est-il décent de conduire un chantier de cette envergure tout en laissant les habitants sur place? » La réponse est bien sûr

dans la question.

« Agréableme­nt surprise »

La représenta­nte de l’état, nommée en janvier 2015, s’est dite « agréableme­nt surprise de constater l’avancée des travaux dans le quartier de la Coudraie». Elle comprend la vive réaction des habitants du fait des nuisances des chantiers en cours. « Mais c’est pour un mieux, a-t-elle déclaré. Pour être à l’écoute de chacun, des décisions ont été prises afin de limiter les désagrémen­ts, c’est en bonne marche. » Et d’ajouter : « Une opération de médiation est financée par l’agence nationale de rénovation urbaine : un consultant va accompagne­r les opérations de relogement pour qu’elles se déroulent au mieux. »

Noura Kihal-flégeau a également visité les deux autres quartiers pisciacais bénéfician­t de la politique de la Ville : Beauregard et Saint-exupéry.

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