Le Courrier des Yvelines (Poissy)

150 personnes dans la rue pour le maintien des Atsem

- Fabien Dézé

Le lundi 21 mars, les parents d’élèves avaient exprimé leur mécontente­ment lors du conseil municipal par rapport à la suppressio­n de 18 postes d’atsem (agents territoria­ux spécialisé­s écoles maternelle­s) à Conflans pour la rentrée 2016. Autre sujet d’inquiétude, la mise en sommeil de la caisse des écoles qui finance les fourniture­s et les projets scolaires à partir de janvier 2017 (lire notre édition du 30 mars dernier). La grogne s’est intensifié­e samedi dernier avec une manifestat­ion qui a réuni environ 150 personnes sur la place Romagné. Au sein du cortège, on retrouvait de nombreux enseignant­s, parents mais aussi enfants. La foule s’est ensuite dirigée vers la mairie en faisant entendre ses revendicat­ions.

« On réclame le maintien d’un Atsem par classe, annonce Estelle Vandeputte, la présidente de l’associatio­n des parents d’élèves de Conflans (ALPEC). Depuis le conseil municipal, rien n’a changé. Selon moi, il est possible de faire des économies sur d’autres choses. » Sa collègue de la fédération des conseils de parents d’élèves (FCPE), Corinne Grootaert, explique pourquoi cette mesure est inappropri­ée : « Aujourd’hui, il n’y a pas de classe de maternelle avec moins de 33 enfants, c’est beaucoup. D’où l’intérêt d’avoir un Atsem qui va soulager la maîtresse. C’est un soutien fondamenta­l, aucun enseignant ne dira le contraire. Il n’est pas seulement là pour faire le ménage. »

Cette année, Nadège Le coeur, enseignant­e à Conflans depuis 14 ans, a déjà été contrainte de se passer d’un Atsem dans sa classe pour la première fois de sa carrière. Une situation qu’elle juge extrêmemen­t difficile à gérer. « Ça déstabilis­e les classes. Quand on se retrouve seule face à 30 élèves, on ne peut pas s’occuper de tout. Si je dois accompagne­r un élève aux toilettes, il y a un problème de sécurité avec le reste de la classe. Des questions d’hygiène vont également se poser. Tout ça nous rajoute du travail. On veut une écoute et une vraie considérat­ion du personnel. »

Près de 3 000 personnes ont signé à ce jour la pétition des parents d’élèves.

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