Le Courrier des Yvelines (Poissy)
La ville prend possession de sa sirène
Elle alerte les Camboriciens depuis des décennies. Une sirène qui appartenait jusqu’à maintenant à l’état, va être cédée gratuitement à la ville. Pierre Morange a demandé aux élus de valider cette cession.
En effet depuis 2011, le Service d’alerte et d’information des populations (Saip) a pour vocation de remplacer le réseau de sirènes installées sur les mairies et les lieux publics. D’un coût estimé à 78 millions d’euros, ce système va être constitué de près de 5 400 nouvelles sirènes mises en réseau. Ces machines « modernes » vont être installées en priorité dans les bassins de population jugés « risqués » en raison par exemple de la proximité d’entreprises chimiques.
Parallèlement à ces alertes sonores, les opérateurs téléphoniques enverront des messages à leurs abonnées en cas de besoin. Autre moyen de communication, des panneaux installés dans les villes à des points stratégiques de manière à relayer les messages de la sécurité civile.
« Généreusement, le préfet des Yvelines nous a informés par courrier du fait que la sirène implantée sur le territoire de la commune n’aura pas pour vocation à être rattachée à ce nouveau dispositif d’alerte de la population. Nous gardons cependant la possibilité de l’actionner manuellement en cas de besoin. »
Don gracieux
Pierre Morange a ajouté qu’« il s’agit d’un don gracieux ». « Nous allons garder cette sirène car nous avons pour tradition de conserver notre patrimoine. »
Les élus ont voté pour la conservation de cette sirène issue de l’ancien dispositif d’alerte. Trois conseillers municipaux d’opposition se sont abstenus au moment du vote, suscitant l’incompréhension du maire qui s’en est ouvert à eux.
« Madame Escabasse, y at-il une explication politique à votre vote ? », a demandé de façon ironique le député. La conseillère municipale d’opposition lui a répondu sans ambages. « Non, je suis ravie que nous ayons une sirène qui nous appartienne et dont nous puissions faire usage. »
Pierre Morange a clos cet échange verbal sur une note humoristique.
« Je suis heureux que cette sirène étatique nous berce éventuellement d’une mélodie qui, même si elle est tonitruante, sera peut-être plus agréable que la lecture des actes administratifs. »